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Incendie au Complexe scolaire Jéricho: Des documents administratifs et scolaires partis en fumée

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Cet incendie intervient à quelques jours du Certificat  d'études primaires Cet incendie intervient à quelques jours du Certificat d'études primaires

Un incendie survenu au Complexe scolaire Jéricho, groupe B, dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mai, a consumé des cartes d’identité scolaires, des cahiers de choix des candidats à l’examen, ainsi que des documents administratifs dans le bureau de la directrice. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 03 juin 2024 à 06h44 Durée 3 min.
#Incendie au Complexe scolaire Jéricho

Visage déprimé, regard incertain, Sandrine Dossou-Togbé, directrice du groupe B du Complexe scolaire Jéricho, raconte l’incident survenu dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mai. Aux environs de 1h du matin, des ouvriers travaillant sur un nouveau module en construction dans l’établissement ont aperçu des flammes sortant de son bureau, et l’un d’entre eux a pu défoncer la porte, et ensemble avec ses pairs, grâce à des jets d’eau, ils sont parvenus à maîtriser l’incendie au bout d’une quarantaine de minutes. Une action qui a permis d’éviter le pire. Cependant, quelques documents sont partis en fumée, y compris des cartes d’identité scolaire des candidats à l’examen du Certificat d’études primaires (Cep) ainsi que leurs cahiers de choix. “J’ai entendu des cris et j’ai cru au départ que c’étaient des voleurs qui sont venus opérer dans l’école. Quand j’ai vu le feu venant du bâtiment notamment du bureau de la directrice, j’ai couru, je suis monté à l’étage, j’ai défoncé le bureau, et avec l’aide des amis et de quelques voisins, nous avons éteint le feu”, a indiqué Samuel Djimasnodji, ouvrier de nationalité tchadienne, travaillant sur la nouvelle construction en cours dans l’établissement. “Les manœuvres ont fait diligence pour défoncer la porte du bureau à coups de jambes, afin de sauver certains documents et le reste a brûlé. Il y avait les cartes d’identité et les cahiers de choix de mes candidats que j’ai apprêtés pour les leur distribuer sont partis en fumée. J’ai appelé le prestataire tôt le matin, et il les a repris. Quant aux cahiers de choix, j’ai fait une nouvelle commande”, précise Sandrine Dossou-Togbe, directrice du groupe B du Complexe scolaire Jéricho.

A l’en croire, cet incendie n’est pas le premier survenu sur ce bâtiment, un module de six classes nouvellement construit, et intégré seulement au mois de septembre 2023. En cause, la qualité des installations. “Les fils conducteurs utilisés pour réaliser les installations sont de mauvaise qualité. Le constat a été fait par un électricien à qui j’avais fait appel, en octobre 2023, à l’occasion d’une panne générale sur le bâtiment. Il m’a mis la puce à l’oreille, et prévenu qu’un incendie pourrait survenir à tout moment, et j’ai informé la hiérarchie”, explique Sandrine Dossou-Togbe. Ainsi, un incendie qui s’est produit dans la classe du Cours élémentaire deuxième année (CE2) un dimanche de février 2024, a consumé tables et bancs, balais, et tout autre matériel proche du boîtier. “Nous déplorons le fait que c’est le résultat d’un travail qui n’est pas bien fait. Cela nous interpelle à divers niveaux surtout les autorités qui octroient les marchés. Il faudrait un bon suivi des chantiers pour qu’on ne vive plus de ces situations. La sécurité de nos enfants en dépend”, a déclaré Anselme Acrombessi, vice-président du bureau de l’Association des parents d’élèves du Complexe scolaire Jéricho. A l’en croire, les fils électriques, les installations sanitaires, les terrassements, les murs sont de mauvaise qualité. “Il faut une reprise de l’électrification du bâtiment en général, parce que ce sont les mêmes fils qui ont servi à alimenter les salles de classe. Je demande aux autorités de faire diligence pour la réfection de mon bureau. Cela me permettra de travailler en toute quiétude”. Tel est l’appel de Sandrine Dossou-Togbe, directrice du groupe B. Il faut noter qu’une délégation conduite par le premier adjoint au maire de Cotonou, a également fait le constat des dégâts.