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Indice 2023 de perception de la corruption: Les efforts du Bénin confirmés

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Depuis 2017, le Bénin n’a de cesse d'améliorer son rang en matière de lutte contre la corruption ; Source : Ipc 2023 Transparency international Depuis 2017, le Bénin n’a de cesse d'améliorer son rang en matière de lutte contre la corruption ; Source : Ipc 2023 Transparency international

Dans son rapport 2023 de l’Indice de perception de la corruption dans le monde, publié le 30 janvier dernier, Transparency international classe le Bénin au 70e rang, soit un gain de deux places, et le maintient dans le top 10 africain, confirmant de ce fait les efforts du pays contre la corruption.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 06 févr. 2024 à 06h43 Durée 3 min.
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La corruption régresse au Bénin. A la suite d’Afrobaromètre, Transparency international certifie les efforts des autorités béninoises en matière de lutte contre la corruption. L’Indice de perception 2023 publié, fin janvier dernier, positionne le pays à la 70e place sur 180 Etats et territoires enquêtés dans le monde. Même si le score (43) du Bénin est resté le même qu'en 2022, le pays a fait un bond de deux places au classement mondial.

Au plan régional, il maintient sa place dans le top 10 africain des pays les moins corrompus et reste encore au coude-à-coude avec le Ghana et le Sénégal, 43 points et également classés 70es dans les rapports 2022 et 2023.

Ainsi, de 78e mondial avec 42 points en 2021, le Bénin avait fait un saut spectaculaire de six places en 2022 avant de gagner deux places cette année. Les belles performances du pays ne sont rien d’autre que les retombées des réformes audacieuses effectuées depuis 2016 par le régime du président Patrice Talon, pour décourager les auteurs de faits de corruption.

Afrique subsaharienne

L’Icp 2023 de l’Afrique subsaharienne, confirme la place de leader des Iles Seychelles, 20e avec un total de 71 points, suivies du Cap-Vert 30e, du Botswana (39 points). La Somalie (11 points) ferme la marche du classement africain et mondial.

Malgré des améliorations dans certains pays, fait remarquer Transparency international, l’Afrique subsaharienne maintient la moyenne la plus basse à 33 avec une démocratie et un État de droit sous pression.

Au niveau planétaire, « plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50 sur 100, ce qui indique clairement qu'ils ont de graves problèmes de corruption. La moyenne mondiale est bloquée à seulement 43, alors que la grande majorité des pays n’ont réalisé aucun progrès ou ont reculé au cours de la dernière décennie. De plus, 23 pays ont atteint leurs scores les plus bas cette année », regrette Transparency international, pointant du doigt l’injustice et des problèmes au sommet des Etats. « La corruption aggrave l'injustice sociale et touche les plus vulnérables de manière disproportionnée. Dans de nombreux pays, des obstacles vers la justice pour les victimes de la corruption persistent. Il est temps de briser les barrières et garantir l’accès effectif des citoyens à la justice… », a martelé Daniel Eriksson, directeur général de Transparency international.

Réagissant également à ce nouveau classement mondial, François Valérian, président de l’organisation, a estimé que la corruption continuera à prendre de l’ampleur jusqu’au moment où les systèmes judiciaires seront en mesure de punir les actes répréhensibles et de contrôler les gouvernements. « Lorsque la justice est achetée ou politiquement entravée, ce sont les gens qui en souffrent. Les dirigeants devraient investir pleinement dans les institutions qui font respecter la loi et lutter contre la corruption et garantir leur indépendance. Il est temps de mettre fin à l’impunité pour la corruption», rappelle-t-il.

Le rapport 2023 est sanctionné par six recommandations à l’endroit des gouvernements ayant fait de la lutte contre la corruption, la promotion de la justice et le renforcement de l’État de droit, leur cheval de bataille. Pour endiguer le fléau, l’Icp 2023 leur suggère, entre autres, de renforcer l'indépendance de leur système judiciaire, de rendre la justice plus transparente, d’y introduire intégrité et mécanismes de surveillance, de promouvoir la coopération au sein du système judiciaire.