La Nation Bénin...
Au Palais des congrès de Cotonou, la célébration en différé de la Journée mondiale de l’Aide humanitaire a rassemblé, jeudi 6 novembre, autorités béninoises, agences des Nations Unies et organisations humanitaires. Tous ont rendu hommage aux femmes et hommes qui, souvent dans l’ombre et au péril de leur vie, portent secours aux populations touchées par les crises.
Entre bilan des actions, annonce d’une réforme structurelle de la protection civile et plaidoyer pour une solidarité renforcée, la célébration en différé de la Journée mondiale de l’Aide humanitaire, jeudi 6 novembre à Cotonou, a rappelé une vérité commune. Face aux défis humanitaires croissants, agir ensemble n’est plus une option, mais une nécessité. Et au-delà des discours protocolaires, une même conviction s’est dégagée: « l’humanité ne se décrète pas, elle se prouve dans l’action, la coopération et la solidarité ». Dans son intervention, Abdel Aziz Bio Djibril, directeur général de l’Agence béninoise de protection civile (Abpc) a rendu hommage aux travailleurs de terrain, agents de protection civile et volontaires qui « répondent aux appels à l’aide souvent au péril de leur propre sécurité ». Il a également mis en lumière la réforme majeure de la protection civile engagée depuis 2024. L’objectif, selon ses propos est d’instaurer une coordination nationale plus efficace de l’aide humanitaire, éviter les doublons et favoriser une réponse harmonisée et transparente. Le directeur de l’Abpc a aussi souligné que la production de données fiables demeure indispensable à la pertinence des actions menées.
Pour sa part, la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Bénin, Aminatou Sar, a rappelé que les défis humanitaires dépassent les frontières notamment insécurité alimentaire, déplacements forcés, chocs climatiques. Elle a annoncé que plus de 1,1 milliard de francs Cfa ont été mobilisés en 2025 pour renforcer la résilience des communautés vulnérables, preuve que l’Onu demeure aux côtés du Bénin dans «une approche intégrée liant aide, développement et paix». Enfin, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seïdou, a rappelé la responsabilité de l’Etat et l’importance du partenariat avec les organisations humanitaires. Saluant « les héros silencieux» que sont les travailleurs de terrain, il a affirmé que la réforme de la protection civile vise à rapprocher les secours des victimes et à rendre les interventions « plus rapides et plus efficaces ». Des panels ont meublé la célébration au terme de laquelle un message s’est imposé avec évidence : l’action humanitaire ne se mesure ni en chiffres ni en discours, mais dans la capacité collective à protéger une vie, à redonner espoir, à reconstruire une dignité.
Aucune action humanitaire ne peut réussir sans coopération et sans solidarité