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Journées nationales de la médiation: Les opérateurs économiques à l’école de la conciliation

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Par   Didier Pascal DOGUE, le 02 nov. 2017 à 05h37

Dans le cadre des journées nationales de médiation, les opérateurs économiques étaient, mardi 31 octobre dernier, à l’école des modes alternatifs de règlement des conflits à Cotonou. Le Centre de commerce international en partenariat avec le centre d’arbitrage, de médiation et conciliation de la Ccib, soutient lesdites journées.

Mettre en place au Bénin un climat favorable à la croissance économique et au développement nécessite une meilleure maitrise par tous les acteurs des institutions judiciaires, parajudiciaires et consulaires, tant l’application des normes Ohada que des normes internationales qui régissent les modes alternatifs de règlement des différends, déclare Yaovi Tossavi, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) représentant le président de l’institution consulaire. C’est à cette tâche que s’emploie la Ccib, à travers le centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation (Camec/Ccib). Ainsi, à côté du mode judiciaire classique de règlement des contentieux, se sont progressivement développées d’autres méthodes de règlement des litiges comme l’arbitrage, la médiation et la conciliation plus adaptées aux intérêts des opérateurs économiques dans le cadre des transactions commerciales de droit interne que lors des échanges internationaux.
La Ccib, souligne son secrétaire général, évolue dans une nouvelle vision qui favorise la création d’un environnement juridique et judiciaire favorable à l’investissement et au développement des activités du secteur privé.
Dans la chaîne d’exécution des contrats commerciaux, poursuit-il, il existe en amont et en aval plusieurs intervenants. Si l’un d’entre eux manque de vigilance, un contentieux surgit et met dangereusement en cause les relations d’affaires. Or, le rôle de la Ccib en tant que structure faitière du secteur privé, c’est de tout mettre en œuvre pour préserver les relations commerciales. Cela, indique Yaovi Tossavi, passe par une veille juridique en privilégiant les modes alternatifs de règlement des conflits, notamment la médiation que le secrétaire général exhorte les entreprises à adopter comme premier niveau de règlement de leurs différends. Le Camec apparaît, relève-t-il, comme un véritable facilitateur d’entente et une alternative aux tribunaux à travers la mise en œuvre des procédures de règlement qui garantissent la confidentialité, la souplesse, la rapidité et la réduction des couts. Il a félicité le Centre de commerce international et ses experts pour leur appui qui consiste à outiller les opérateurs économiques pour aplanir les différends qui pourraient survenir.
Bintou Boli Djibo, l'un des experts dudit centre, souligne que les journées nationales de médiation dévoileront le Camec/Ccib en vue de le révéler au public et particulièrement aux opérateurs économiques. Ces derniers disposeront des ressources pour régler les différends. Elle est appuyée par Langis Gallant, le second expert dépêché par le centre pour le renforcement des capacités de la cible rassemblée, en somme de potentiels médiateurs.
William Sourou, secrétaire permanent du Camec, s’est employé à présenter le Camec/Ccib, en mettant l’accent sur les différents décrets portant attributions, organisation et fonctionnement dudit centre?