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Juridictions du ressort de la Cour d’appel de Parakou: Douze nouveaux magistrats s’installent

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Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 30 mai 2016 à 08h02

Douze des trente-huit magistrats récemment nommés sont installés, vendredi 27 mai dernier, dans les juridictions du ressort de la Cour d’appel de Parakou. Chacun d’eux a juré de bien remplir et fidèlement ses fonctions, exercer son métier en toute impartialité et se conduire en tout en digne et loyal magistrat.

Cinq au Tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou, quatre à celui de Djougou et trois à Kandi ; ainsi sont répartis les nouveaux magistrats affectés dans les juridictions qui émanent de la Cour d’appel de Parakou. Juges ou substituts du procureur, ils ont rejoint leurs postes respectifs pour rendre justice au nom du peuple ou requérir au nom de l’Etat l’application de la loi en toute impartialité et avec efficacité. Mais avant, conformément à l’article 9 de la loi 2001-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature en République du Bénin, ils ont pris publiquement l’engagement de servir dignement la justice béninoise.

L’audience consacrée à leur prestation de serment a eu lieu jeudi dernier à la Cour d’appel de Parakou, sous la présidence de Saturnin D. Afaton, président par intérim de ladite cour, assisté d’Edouard Ignace Gangny, conseiller à la cour et d’Aboudou Ramanou Ali, Malick Nourou-Dine Bakary et Maximilien Claude C. Olympio du Tribunal de première instance de Parakou. Avant de les renvoyer à leurs fonctions, le président Saturnin D. Afaton a exhorté ces jeunes confrères à rendre des décisions justes et dans les délais raisonnables, à être courtois envers les justiciables et surtout à ne pas négocier avec la déontologie et l’éthique dans l’exercice de leur métier. «Si vous le faites bien vous aurez la satisfaction. Si vous le faites mal vous aurez également le retour», leur lance-t-il. Delphin Chibozo, substitut général près la Cour d’appel de Parakou, insiste sur le sens de la prestation de serment qui, plus qu’une simple formalité, rappelle les principes devant gouverner les actes des magistrats.
Ces nouveaux fonctionnaires investis d’autorité juridictionnelle sont intégrés dans le corps des magistrats par décret n°2015-379 du 3 juillet 2015 et nommés dans les juridictions par décret n°2016-161 du 25 mars 2016. Ils viennent combler quelque peu le manque criard de personnel magistrat et contribueront certainement à pallier la lenteur de la justice et désengorger les prisons bondées et les cabinets surchargés par les plaintes qui s’accumulent chaque jour. Leur arrivée dans la famille judiciaire «est ressentie comme une bouffée d’oxygène», souligne Charles Coovi, représentant de la Chambre nationale des huissiers de justice.
Ils sont appelés à faire preuve d’humilité et de compétences dans un contexte où la justice béninoise paraît lente, partiale et corrompue. Espérons que les nouveaux promus, dans l’interprétation et l’application des lois, contribueront à corriger cette image écornée pour que triomphe l’Etat de droit ; eux qui ont désormais à charge l’honneur, la fortune, la liberté et parfois la vie de leurs semblables ?