La Nation Bénin...
Les députés béninois sont en séminaire depuis ce mardi 27 juin à Dassa-Zoumè. Ils s’imprègnent du contenu de la proposition de loi sur l’interdiction des sachets plastiques non biodégradables. L’atelier a été initié par le ministère chargé du Cadre de vie pour renforcer les capacités des parlementaires en vue de leur permettre de s’approprier le texte et de l’adopter en toute connaissance de cause.
Les effets néfastes des sachets plastiques non biodégradables sur l’environnement, la santé et l’économie sont connus de tous. Selon le ministère chargé du Cadre de vie, sept millions de décès sont enregistrés par an dans le monde du fait des conséquences de l’utilisation de plus en plus accrue des sachets plastiques dont l’impact sur l’environnement notamment la pollution du cadre de vie et de la qualité de l’air et les effets sur la santé humaine est notoire. De même que l’intoxication alimentaire, la prolifération du paludisme et du cancer et la pollution de l’air que cela génère.
Les enfants et les femmes sont les plus touchés par les conséquences de l’utilisation des sachets plastiques qui ont une durée de vie comprise entre 200 et 400 ans pendant lesquels ils ne se dégradent pas. Une catastrophe qui interpelle les gouvernants dont les législateurs au premier chef. Ces derniers ont pris désormais leur part de responsabilité à travers leur collègue Jean-Eudes Okoundé qui a initié une proposition de loi visant à interdire la production, l’importation, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables.
Face à l’importance de cette loi, le ministère chargé du Cadre de vie a jugé utile de renforcer les capacités des députés en vue de leur donner les rudiments nécessaires pour favoriser l’adoption de cette proposition. Il a organisé au profit des parlementaires deux jours de formation qui s’est ouverte ce mardi 27 juin, à Dassa-Zoumè.
Les députés ont suivi deux communications sur les contours législatif et pénal de ce texte de loi constitué de 21 articles et répartis en cinq titres notamment les dispositions générales, les interdictions, le contrôle, les dispositions pénales et les dispositions transitoires.
Cette proposition de loi, si elle était adoptée, permettra donc de disposer de l’arsenal juridique contre les sachets plastiques. Seuls ne sont pas concernés par cette interdiction l’importation, la production, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation de sachets plastiques dégradables. Les débats qui ont suivi les communications devraient permettre aux séminaristes de voir comment améliorer la proposition de loi avant son adoption pour une lutte efficace et pérenne contre le phénomène.
Les travaux ont été ouverts par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété en présence du ministre chargé du Cadre de vie, José Didier Tonato.