La Nation Bénin...
Le
lancement de la campagne agricole 2024-2025 a eu lieu vendredi 19 avril
dernier, à la ferme Ahozoungou du producteur Sansan Worou Djoua, dans le
village Pédé, commune de Kandi. Placé sous le thème « Renforcer la performance
et la résilience des systèmes agroalimentaires au Bénin : Quelles mesures du
gouvernement au titre de la campagne 2024-2025 », il offre l’occasion au
gouvernement béninois de prendre une batterie de mesures au profit du secteur
agricole, afin de renouer avec la tendance haussière de la production du coton
et des vivriers.
Des
mesures sont envisagées pour renouer avec la tendance haussière de la
production du coton, des vivriers, notamment du maïs. En témoignent les
perspectives de la campagne agricole 2024-2025 qui a été lancée par le ministre
de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui,
vendredi 19 avril dernier à Pédé, commune de Kandi, dans la ferme Ahozoungou du
producteur Sansan Worou Djoua.
Sur fond d’engagements et de promesses, plusieurs mesures ont été annoncées pour accompagner les producteurs et contribuer à l’atteinte des objectifs poursuivis. Tout en affichant l’ambition du gouvernement d’aller à au moins 2 500 000 tonnes de maïs, contre 1 800 000 tonnes réalisées lors de la campagne 2023-2024, le ministre n’a pas occulté les sous-secteurs élevage et pêche.
Au
nombre des mesures envisagées, figure la subvention de 24,4 milliards de francs
permettant la mise à disposition à coût réduit de 123 100 tonnes de NPK, 90 000
tonnes d’urée et 59 400 tonnes de SSP à raison de 17 000 F Cfa le sac de 50 kg
de NPK, 15 000 F Cfa le sac de 50 kg d’urée et 14 000 F Cfa le sac de 50 Kg de
SSP au producteur. Le ministre a également rappelé la mise en place d’une
subvention de 2 milliards de francs. C’est pour faciliter l’accès des
producteurs aux semences de qualité de maïs, de riz et boutures de manioc. Les
producteurs d’ananas, avec l’acquisition et la mise en place à prix
subventionné d'herbicides et d’engrais spécifiques ne seront pas laissés pour
compte.
De bonnes nouvelles
En ce qui concerne l’élevage, il est prévu la subvention à 50 % de l’insémination artificielle de 15 000 vaches avec des semences de races laitières et à viande, la mise en place de 2 500 tonnes d’aliments de bétail à prix subventionné à 45 %, de 100 taureaux, de 100 verrats et 200 béliers à prix subventionné à 50 %, celle gratuite de 66,9 tonnes de semences de légumineuses fourragères et 5 434 tonnes d’éclats de souches de graminées fourragères. Il y aura également la mise en place gratuite de 2 400 géniteurs de petits ruminants, de 8 400 géniteurs de volailles et de 2 000 géniteurs de lapins, la mise en place de 200 000 poussins chair d’un jour à prix subventionné à 50 %, celle de 202 360 doses de vaccins contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire contagieuse bovine à prix subventionné à 50 % et la vaccination gratuite de 3 millions de volailles familiales contre la maladie de Newcastle.
Au niveau du sous-secteur de la pêche, le gouvernement annonce la mise en place, au profit des producteurs d’alevins, de 160 000 larves de géniteurs importées pour améliorer la production locale de poisson Tilapia. A cela s’ajoutent la mise en place de 15 tonnes d’aliments granulés extrudés pour larves de poisson afin de renforcer la capacité de production de semences, puis celle de 1 622 tonnes d’aliments poisson subventionnés à 35 % au profit des pisciculteurs.
Appréciant
l’importance des mesures annoncées par le gouvernement, le président de la
Chambre nationale d’agriculture, Imali H. Djetta Djori, a indiqué qu’il s’agit
de très bonnes nouvelles pour les acteurs agricoles. Elles permettront de
vitaliser leur engagement, de booster leur énergie, puis de les galvaniser pour
une campagne agricole réussie et victorieuse.
Quant
au préfet de l'Alibori, Bello Ky-Samah, il a salué les efforts du gouvernement
visant à assurer la sécurité alimentaire au Bénin.