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Le MCRI face aux acteurs de la Société civile: L’arrêt du dialogue ne suspend pas la poursuite du processus électoral

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Par   Didier Pascal DOGUE, le 09 janv. 2015 à 09h04

Le ministre en charge des Relations avec les Institutions Gustave Sonon a rencontré, hier jeudi 8 janvier, certains acteurs de la Société civile pour les informer du déroulement des travaux du Comité préparatoire du dialogue politique et des points d’achoppement d’une part et recueillir leurs suggestions d’autre part.

Les travaux préparatoires du dialogue politique suspendus n’entament en rien la poursuite du processus électoral qui suit toujours son cours. Le gouvernement est disposé à accompagner le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (COS/LEPI). Voilà les informations que le ministre Gustave Dépo Sonon a tenu à fournir à certains acteurs de la Société civile qu’il a rencontrés hier.
La rencontre, a-t-il expliqué, visait à leur faire part des points de divergence qui ont bloqué ou arrêté les travaux du Comité qui avait été mis en place pour préparer le dialogue politique tant souhaité et voulu par les ténors de la classe politique toutes tendances confondues. Elle était également organisée, a-t-il souligné, pour les consulter et recueillir leurs suggestions.
S’il est constant que l’une des questions préoccupantes pour chacune des tendances est l’organisation des élections, il n’en demeure pas moins que bien d’autres questions figurent au menu des interrogations des acteurs du jeu politique.
Concernant les informations qu’il a partagées, Gustave Dépo Sonon a rappelé que le cadre légal du dialogue politique n’est prévu nulle part ; qu’aucun gouvernement ne l’a institué, mais qu’il participe du souci de maintien ou d’instauration d’une démocratie apaisée. Les initiateurs de cette entreprise, selon lui, s’interrogent sur son format et sa portée.
Le cadre dudit dialogue est souhaitable à trois niveaux : politique (dialogue mouvance-opposition), social (gouvernement-centrales syndicales, s’il est entendu que lorsqu’il y a trouble, ce sont les travailleurs qui paient un lourd tribut) et enfin, dialogue avec la Société civile qui sert de force tampon ou d’équilibre.
Le ministre a également rappelé comment un code de conduite avait été retenu, à savoir des propositions tenant compte de la Constitution et du respect des institutions constitutionnelles. Pour le ministre Gustave Dépo Sonon, il était perceptible que l’intérêt national a prévalu. Mais les points d’achoppement ont porté, entre autres, sur le retrait du projet de révision de la Constitution, la convocation du corps électoral même si la LEPI n’est pas prête et la composition du présidium devant conduire les travaux proprement dits du dialogue, étant également entendu que les communales et locales devaient précéder la tenue des législatives, ce qui suppose la prise d’une loi dérogatoire.
Appelés à apprécier la situation de suspension des travaux du comité préparatoire, les hôtes du ministre ont tous salué l’esprit qui entoure l’initiative. Ils ont déploré que les acteurs politiques poursuivent plutôt leurs intérêts et les ont appelés à la poursuite des travaux en vue du dénouement de la situation.