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Le ministre Adambi au sujet des coupures d’électricité: « Il n’y a ni délestage ni difficulté à fournir l’énergie électrique »

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Samou Séidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines Samou Séidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines

Les populations ne devraient pas s’inquiéter des dysfonctionnements observés depuis quelques jours quant à la fourniture de l’énergie électrique. Il ne s’agit pas d’un retour du délestage mais d’un réaménagement pour lequel le gouvernement déploie déjà les moyens pour tout normaliser. Le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines a expliqué au cours d’une rencontre avec les médias, ce mercredi 28 février, les raisons de ces coupures ainsi que les mesures prises.  

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 29 févr. 2024 à 01h51 Durée 3 min.
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Tout va bien, a rassuré Samou Séidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines. Le Bénin n’a pas renoué avec le délestage et n’a aucune difficulté à fournir l’énergie électrique. Le pays dispose de par sa capacité propre de quoi répondre à la demande de consommation nationale. A cela s’ajoute la part importée du Ghana et du Nigeria. Comment expliquer donc les coupures qui, depuis la semaine dernière, sont devenues le lot quotidien des Béninois ?

A cette interrogation, le ministre reconnait l’effectivité de la situation. Selon lui, on a noté surtout dans la partie méridionale du pays, ces jours-ci, des coupures répétées dans la fourniture de l’énergie électrique. De la séance tenue avec la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), pour comprendre la situation, il se dégage que la première difficulté est relative au réseau de distribution. « Nous avons compris en effet que c’est le réseau de distribution, c’est-à-dire le réseau qui concerne la basse tension qui alimente les ménages et les foyers. C’est ce réseau qui ne répond plus parce qu’il n’a pas connu d’investissements pendant des décennies. Il est vétuste », a expliqué le ministre.

« Nous avons compris qu’il faut agir rapidement sur ce réseau. Le gouvernement le fait déjà», a aussi rassuré le ministre. Des isolateurs sont prévus sur l’ensemble du réseau pour le renforcer, surtout au niveau de ceux qui sont en bout de réseau pour qu’ils puissent avoir une énergie de qualité, a-t-il aussi indiqué. Pour ce qui est des travaux à faire dans ce cadre, ils ont démarré, souligne-t-il. A ceux qui pourraient s’interroger sur cette situation après tous les investissements réalisés au profit du secteur, Samou Séidou Adambi apporte la nuance. «Ce qui était essentiel pour le gouvernement, c’est d’avoir la stabilité en termes de fourniture et de couverture de nos besoins. Ce qui a été fait aujourd’hui. Notre capacité propre de production et ce que nous importons du Ghana et du Nigeria couvrent entièrement nos besoins», soutient le ministre.  

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Outre la vétusté du réseau basse tension, les coupures de ces derniers jours sont aussi la conséquence des travaux en cours dans le cadre de certains projets. Certains de ces travaux exigent des coupures pour connecter les nouveaux réseaux, fait-il observer. Autre raison, les travaux initiés par la Sbee elle-même et pour lesquels elle se voit obligée de mettre le réseau hors-tension pour le rendre fonctionnel une fois les travaux terminés. Ce mode de fonctionnement justifie également pour une bonne part les coupures. Mais cela relève désormais du passé. « La Sbee en intervenant dans une zone n’a plus le droit de couper. La technique et les technologies existent et il y a un matériel adéquat pour le faire. Nous sommes en mesure d’avoir tout cela… Que les interventions se fassent en maintenant le réseau sous tension. La Sbee prendra les dispositions. Les travaux en cours n’auront plus besoin de couper le réseau pour connecter les nouveaux à l’existant ».

Tout au long de son intervention, le ministre s’est voulant rassurant et a donné les indices d’apaisement pour expliquer à l’opinion qu’elle n’avait rien à craindre face à cet épiphénomène pour lequel des solutions durables et même technologiques sont déjà envisagées. Mais il a tenu à faire savoir par ailleurs que les arbres qui s’abattent sur les installations par moments en sont pour beaucoup dans ces coupures, car il faut identifier ces imprévus avant de pouvoir les solutionner. Chose à laquelle les techniciens commis à l’œuvre s’exercent très vite. Quoi qu’il arrive, « des mesures sont prises pour mettre les populations et les clients de la Sbee à l’abri des dysfonctionnements » apaise-t-il.