La Nation Bénin...
Cotonou
accueille du lundi 8 au vendredi 12 juillet, un atelier régional qui se penche
sur les stratégies pour renforcer la lutte contre la contrefaçon et le
piratage. Venus de divers pays de la sous-région, les parties prenantes,
notamment des directeurs et responsables des douanes de la région, des experts
et partenaires, répondent ainsi à une
invite de l'Organisation mondiale des Douanes.
La
contrefaçon et le piratage sont des fléaux qui sapent les efforts de
développement. Au regard du danger qu'ils représentent, ces maux ont été érigés
au rang de crimes par l'Organisation mondiale de la Santé. La lutte contre ces
fléaux impose aux acteurs d'en comprendre les enjeux, de redoubler d'ardeur et
de fédérer leurs efforts. Cet atelier organisé au profit de 14 administrations
des douanes de l'Afrique de l'Ouest et du Centre vient donc à point nommé. Les
participants seront entretenus sur les notions de propriété intellectuelle et
les outils mis en place par l'Organisation mondiale des Douanes pour lutter
contre ces fléaux.
Représentant l'Omd, Maurice Emiola Adefalou, responsable du Programme Dpi, santé et sécurité à la direction de contrôle et de la facilitation de l’Omd, a salué tous les acteurs et partenaires mobilisés autour de cette initiative. Il indique que l'Omd qui comprend aujourd'hui 186 administrations douanières, couvrant 98 % du commerce, est le creuset par excellence d'actions douanières concertées. Se basant sur divers rapports et études, il rappelle que l'impact de la contrefaçon et du piratage s'aggrave d'année en année. Ces fléaux ont des effets directs sur les recettes fiscales et politiques publiques et peuvent avoir des effets plus larges sur l'environnement, la santé... Cet atelier donne l'occasion aux participants d'en savoir davantage sur les techniques de gestion de risque et de ciblage pour perturber le trafic illicite, et de réfléchir sur la mise en place de stratégies régionales concertées.
...pour arriver à bout de la contrefaçon et du piratage
Li
Dan, représentant les douanes chinoises, atteste qu’il faut effectivement une
réponse concertée pour mener à bien les stratégies de lutte contre la
contrefaçon et le piratage. Une bonne lutte passe nécessairement par la maîtrise
des notions relatives à la violation des propriétés intellectuelles et des
outils mis en place par l'Omd pour y faire face. Pour Adidjatou Hassan Zanouvi,
directrice générale des Douanes du Bénin, la nécessité de la lutte contre la
contrefaçon et le piratage n'est plus à démontrer au regard des conséquences
désastreuses sur la santé et le développement. Elle a exhorté les
administrations douanières à prendre cette lutte à bras-le-corps et à en faire
un combat quotidien car « ce phénomène tue nos économies, tue nos efforts de
développement, tue nos populations, tue la créativité », va soutenir la
directrice générale des Douanes du Bénin. Le présent atelier est alors une
aubaine pour les administrations douanières dans la lutte acharnée contre la
contrefaçon et le piratage.
La
contrefaçon tue
« La contrefaçon et le piratage sont une menace pour les économies et pour la santé. En tant que douanes et étant en première ligne au niveau des frontières, nous avons le devoir de protéger nos économies et nos populations, en évitant que ces produits entrent sur nos territoires », a soutenu Maurice Emiola Adefalou, responsable du Programme Dpi, santé et sécurité à la direction de contrôle et de la facilitation de l’Omd. Il précise que l’Omd estime que plus d'un médicament sur 10 n'est pas conforme aux normes ou est contrefait et aucun produit n'est à l'abri de la contrefaçon. La directrice générale des Douanes du Bénin renchérit : « Les produits que nous utilisons tous les jours sont devenus des facteurs de risque car, en proie au piratage». Pour illustrer la gravité de ces maux, Maurice Emiola Adefalou fait observer qu'au cours de la crise de Covid-19, grâce au partenariat entre l'Oms et l'Omd, plus de 800 millions de pièces ou de médicaments falsifiés ont été saisis. Des chiffres alarmants ! A l'en croire, la prolifération des petits envois reste aujourd’hui un défi majeur puisque la typologie s'est transformée et les moyens de transport s'adaptent au trafic illicite. Dans ce contexte, l'Omd pour qui, la protection de la société reste une priorité absolue, entend protéger les consommateurs contre les faux produits.