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Lutte contre les boissons frelatées: Le gouvernement prend des mesures

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Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie  et du Commerce Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce

Le ministre de l’Industrie et du Commerce vient de prendre un arrêté pour interdire la production, l’importation et la distribution des boissons alcoolisées en sachet plastique. Une décision appréciée dans l’opinion publique qui n’a cessé de dénoncer la consommation de ces produits, depuis un moment.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 22 mai 2024 à 01h44 Durée 2 min.
#Lutte contre les boissons frelatées

Le gouvernement répond favorablement aux cris d’alarme des citoyens qui sollicitent les pouvoirs publics depuis un moment à agir en faveur de la jeunesse en ce qui concerne la vente et la consommation de boissons alcoolisées en sachet plastique. « La production, l’importation et la distribution des boissons alcoolisées conditionnées en sachet plastique sont interdites sur toute l’étendue du territoire national», stipule l’article premier de l’arrêté signé le 17 mai 2024 par Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce. L’arrêté précise qu’il s’agit de toutes boissons obtenues par distillation ou par fermentation telles que le vin, le cidre, la bière et toute autre boisson produite de façon artisanale ou industrielle qui contient de l’éthanol et conditionnée en sachet plastique. C’est une décision salutaire au regard des dégâts que font ces boissons aux surnoms multiples. Pour se préserver du drame qui se joue avec ces produits, les jeunes de certaines communes du pays ont commencé tôt à monter au créneau pour alerter et appeler les autorités à réagir face au phénomène. C’est ainsi que le sujet a été introduit à l’Assemblée nationale au cours de la plénière du 16 mai 2024. Les députés se sont penchés sur la question avec débat et l’urgence a été décrétée pour trouver rapidement une solution au phénomène. La ministre de l’Industrie et du Commerce qui était présente à la plénière pour répondre aux questions des députés n’a pas trainé pour prendre cette décision salutaire afin de sauver la jeunesse béninoise. Les services compétents des ministères en charge du Commerce, de la Santé, des Finances et de l’Intérieur sont chargés du respect strict de cette décision et tout contrevenant sera puni confor-mément aux textes en vigueur. Il faut dire que plusieurs pays en Afrique et dans la sous-région ont déjà pris cette mesure pour préserver leur jeunesse des dégâts de ces produits. C’est le cas de la Côte d’Ivoire depuis 2016, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Guinée, du Tchad… Il est aussi important que cette décision soit suivie de veille permanente pour éviter que les commerçants, les importateurs et autres personnes de la chaîne ne la contournent pour continuer à vendre les fameux produits en toute impunité. La santé de la population en dépend.