Lutte contre les Violences basées sur le genre: Points focaux et antennes départementales de l’Inf outillés

Ils sont plus de trois cents agents appelés à bénéficier des formations de l’Institut national de la femme (Inf) afin de mieux contribuer à l’atteinte des résultats en matière de lutte contre les Violences basées sur le genre (Vbg) au Bénin. Flore Djinou, secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme, explique au lancement des travaux à l’étape de Parakou, que les points focaux et antennes départementales seront informés des généralités sur les Violences basées sur le genre, outillés sur l’approche juridique de leur rôle, les premiers secours au plan psychologique, l’efficacité professionnelle et le management de soi. Selon Flore Djinou, le point focal Inf est le relai entre l’Inf et les structures socioéconomiques et professionnelles, les faitières artisanes, les Centres de promotion sociale, les centres de santé, les lycées, les collèges et autres. C’est en quelque sorte, soutient-elle, l’œil de l’Inf le plus proche de la population. Quant à l’antenne départementale, elle assure la transmission de l’information entre les points focaux et le siège de l’Institut basé à Cotonou. « Notre objectif est de voir les participants au bout de ces deux jours de formation, complètement aguerris, alertes, conscients de leur cahier des charges, et prêts à aider l’Inf dans le travail sur le terrain », a déclaré la secrétaire exécutive de l’Institut national de femme. Le point focal étant un agent de terrain, à charge de détecter les cas de violence, de prendre en charge la victime en ce qui concerne les premiers secours. De façon pratique, il lui faudra conduire la victime au commissariat et au centre de santé le plus proche, alerter rapidement l’antenne départementale sur le cas, pour qu’à son tour, elle sache la procédure judiciaire à mettre en alerte, tout en rendant immédiatement compte à l’Institut.

« Ainsi, le point focal et l’antenne seront là, pour nous permettre d’être au courant des cas qui existent, et surtout d’apporter le secours qu’il faut, en termes juridique, d’aide à la victime pour les premiers soins. Car, elle a besoin d’être écoutée, d’être soutenue, de sentir de la compassion et de l’humanisme, de savoir qu’il y a des gens qui sont prêts à l’aider », a indiqué la secrétaire exécutive de l’Inf. C’est dire que la vision de l’Institut à travers ces sessions de renforcement de capacités à l’endroit des points focaux, et antennes départementales, est d’œuvrer à mieux accompagner la victime, au plan psychologique, juridique, et social. Pour Marcel Effon, directeur du cabinet Impact Plus, en charge de la formation, ce renforcement des capacités permet de faire des agents, les vrais ambassadeurs de la mission de l’Inf sur toute l’étendue du territoire national. « Ils sont éclairés sur leur rôle du point de vue psychologique, social, afin de ne pas créer de nouveaux problèmes en voulant régler les problèmes liés à la Violence basée sur genre. Ils sont outillés sur les démarches institutionnelles pour pouvoir reporter et communiquer en temps réel avec l’institution dans les règles de l’art sans briser les habitudes, et sur les textes en vigueur sur la matière Vbg afin de contribuer à leur vulgarisation », a ajouté Marcel Effon.