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Lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme: Acteurs des Osc et experts en sécurité en formation

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Améliorer les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité et les acteurs  de la société civile en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme Améliorer les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité et les acteurs de la société civile en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme

Des acteurs de la société civile et des agents en charge de la sécurité dans l’espace ouest africain prennent part à un atelier de renforcement de compétences et d’échange d’informations sur la prévention et la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent, le terrorisme et la prolifération des armes légères, du 5 au 9 février à Cotonou.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 06 févr. 2024 à 06h35 Durée 3 min.
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Les travaux de l’atelier de formation sur la prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et de la prolifération des armes légères au Sahel et dans les pays côtiers d’Afrique de l’ouest ont été ouverts, ce lundi, par Abasse Olossoumaré, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Cette session de formation se justifie, selon lui, par la nécessité d’une compréhension commune des enjeux auxquels les pays font face pour prévenir et lutter efficacement contre les phénomènes criminels qui perturbent la quiétude de la sous-région. Il s’agira au cours de cette session d’améliorer les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité et les acteurs de la société civile en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la prolifération, le détournement et le trafic d’armes légères dans les sept pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Togo, le Ghana, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, et la Côte d’Ivoire. A en croire Ichijo Motonobu, chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon au Bénin, la prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et de la prolifération des armes légères devient un impératif pour chaque pays dans cette région. C’est pourquoi, soutient-il, le Japon a accordé, depuis 2008, au Pnud et au Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix, un appui financier d’un montant total de 9,5 millions de dollar américain. Ce projet prévoit le développement des capacités, la formation de formateurs et l’échange d’expériences. Le lieutenant-colonnel Urakami Norihisa, enseignant à l’Académie nationale de défense du Japon est le facilitateur de cette session de formation qui réunit de multiples acteurs à Cotonou, dans la perspective d’une synergie d’actions pour endiguer le mal. « Il va vous éclairer du point de vue des études psychologiques, le mécanisme par lequel l’extrémisme violent se répand à travers différentes communautés en Afrique de l’Ouest », a indiqué Ichijo Motonobu, chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon au Bénin. Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, cette formation cadre avec la vision du gouvernement qui a opté pour un renforcement de la sécurité intérieure et la défense du territoire national par une protection adéquate des personnes et de leurs biens. « Le terrorisme et l’extrémisme violent ont dans certaines parties de notre région des conséquences dévastatrices sur les communautés. Au cours des 15 dernières années, le nombre de décès liés au terrorisme a augmenté de 2000 % dans la seule région du Sahel. Selon l’Indice mondial du terrorisme, environ 22 074 personnes ont été tuées dans les attaques terroristes entre 2007 et 2022 », a souligné Christine Churcher, ambassadrice de la République du Ghana près le Bénin. Richard Addo Gyane, commandant du Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix (Kaiptc), assure que la multiplication des incidents liés au terrorisme dans la région exige une attention immédiate et des efforts concertés. L’atelier de Cotonou s’inscrit dans ce cadre.