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Lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle: La Fao s’engage à appuyer le Parlement béninois

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 10 mars 2017 à 05h21

Une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a eu une séance de travail ce jeudi 9 mars à l’hémicycle, avec les députés. Les échanges devront aboutir à court terme à l’élaboration d’un programme d’appui de la Fao au Parlement béninois dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le bien-être des populations.

Les députés de la septième législature sont désormais engagés dans la traduction en actions concrètes à développer sur le terrain de leur Plan stratégique de développement et de modernisation de l’Assemblée nationale (Psdma 2016-2024). Ce plan décliné en neuf axes dont le dernier met, entre autres, l’accent sur les droits humains particulièrement le droit à l’alimentation, a été lancé le 5 décembre 2016 à Cotonou à la faveur d’une table ronde des Partenaires techniques et financiers. Le plaidoyer de l’Assemblée nationale en faveur de ce plan a reçu l’écho favorable de la Fao. L’agence onusienne s’engage à soutenir la concrétisation de ce plan, du moins en ce qui concerne son volet sécurité alimentaire et nutritionnelle. 

Une délégation d’experts de la Fao dépêchés au Bénin par le directeur général de l’institution, a échangé à cet effet ce jeudi 9 mars, avec les députés à l’Assemblée nationale. Il s’agissait à travers cette séance de travail, entre autres, d’identifier avec les députés les domaines prioritaires de l’assistance technique de la Fao sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégager les éléments pour la promotion des principes du droit de l’Homme en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin en lien avec les domaines de compétence et l’expérience de la Fao. Aussi, est-il question d’étudier les modalités de partenariat entre la Fao et les parlementaires béninois avec la possibilité de mettre en place une alliance/réseau parlementaire pour faire progresser l’agenda de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, ainsi que le développement agricole de façon générale.
Pour le représentant résident de la Fao au Bénin, Tiémoko Yo qui a conduit au Parlement la délégation de la Fao, son institution reste convaincue que les progrès dans les domaines de la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont conditionnés par les politiques nationales, les programmes mis en œuvre et les législations en vigueur. Toutes choses qui placent les parlementaires comme des acteurs incontournables pour attirer l’attention au plus haut niveau sur la question de la sécurité alimentaire nutritionnelle, compte tenu de leurs responsabilités législatives, budgétaires et de contrôle de l’action gouvernementale. Raison pour laquelle l'agence onusienne n’a pas hésité à s’engager à accompagner le Psdma 2016-2024 de l’Assemblée nationale dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

A point nommé

Cet engagement a été salué par le président de la Commission chargé du Plan de l’Assemblée nationale, Jean-Michel Abimbola, représentant le président du Parlement. Statistiques à l’appui, il a montré comment la sécurité alimentaire et nutritionnelle reste une préoccupation majeure au Bénin où sévit la malnutrition sous différentes formes. Les enfants de moins de cinq ans, les enfants d’âge préscolaire et les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes restent les groupes les plus vulnérables. L’Assemblée nationale, garante de la volonté des populations, devrait y prendre aussi sa part aux côtés des autres acteurs béninois pour améliorer cette situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. D’où la prise en compte du volet droit à l’alimentation dans le Pdsma, explique Jean-Michel Abimbola. A l’occasion, les députés ont eu droit à trois communications présentées par des experts de la Fao. La première a porté sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique et au Bénin ; la deuxième, sur le droit à l’alimentation et la dernière, sur l’alliance parlementaire panafricaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ces présentations ont suscité beaucoup d’intérêts dans le rang des députés. Ils ont fait part d’un certain nombre de préoccupations notamment la position de la Fao par rapport au déversement sur le marché africain des produits occidentaux de qualité douteuse pendant que le mouvement inverse n’est pas possible pour la promotion des produits agricoles de l’Afrique et au rôle de la Fao dans les crises alimentaires. Les experts de la Fao ont éclairé la lanterne des députés par rapport à ces points d’ombre n