La Nation Bénin...
La cheffe de la diplomatie slovène, Tanja Fajon, à la découverte du patrimoine historique et touristique de la ville de Ouidah. Avant de partir du Bénin pour la suite de sa tournée ouest-africaine, elle s’est offert un léger bain touristique dans cette ville, parcourant plusieurs sites avant d’échouer à la Porte du non-retour.
Si
au temple des pythons, l’enthousiasme était palpable avec les nombreuses
découvertes, l’histoire du Dangbé, et même de la cité des Kpassè, sur d’autres
sites comme le Fort portugais ou la Route des esclaves, l’émotion a vite pris
le dessus. Le passage de la cheffe de la diplomatie slovène Tanja Fajon dans la
ville de Ouidah a été un moment de souvenirs et d’histoire.
En
arrivant au temple des pythons, elle a eu droit, de la part de sa guide de
circonstance, à une brève présentation des lieux et des symboles dont il
regorge. L’histoire de chaque «monument» a été partagée avec l’hôte avant
l’étape de la visite aux Dangbé. Cette partie de la visite suscitait à la fois
curiosité et petite peur. Bientôt, la délégation slovène se retrouve en train
d’accomplir les rituels d’avant visite. Après quoi, les gardiens des lieux leur
présentent l’animal emblématique de Ouidah. Un peu craintive dès les premières
secondes allant même jusqu’à pousser un petit cri de peur, c’est pourtant la
ministre Tanja Fajon qui, la première, se soumettra au rituel. Elle se fera
enrouler un python autour du cou. Comme si l’animal lui-même avait longtemps
attendu ce moment, il s’est vite déployé sur le corps de la diplomate, à la
grande satisfaction de cette dernière qui lui rend cette amitié avec élégance
et sourire. D’autres membres de sa délégation se prêteront avec empressement à
l’exercice, certains prenant la tête des pythons entre les mains pour la
caresser.
La
cheffe de la diplomatie slovène ira encore plus loin en visitant la case aux
pythons. Sans difficulté aucune, elle s’est soumise aux prescriptions du maître
des lieux avant de s’introduire toute joyeuse dans l’espace pour y découvrir
l’intérieur et même faire des vœux. A l’étape du temple, succèdera celle du
marché artisanal avec quelques achats. Cap sera mis ensuite sur le Fort
portugais. Haut lieu d’histoire, mémoire indiscutable de la traite des
esclaves, les vestiges n’ont pas manqué de déclencher des émotions. Tanja Fajon
en a eu sa part en foulant les lieux ce mardi. Autre étape de sa visite, la
dernière d’ailleurs, la Porte du non-retour. Histoires, mémoires, devoir de
mémoire… La ministre slovène fera la Der sur cet autre lieu du souvenir de la
traite, non sans se faire raconter la symbolique de cet espace, le dernier qui
voyait plonger dans l’océan, non sans douleurs et déchirements, pour un aller
sans retour, les bras valides noirs déportés vers l’autre monde.
Du Bénin, Tanja Fajon repart heureuse et confiante. « Je voudrais saluer l'hospitalité des autorités du Bénin, parce que c'était une expérience incroyable d'être ici au nom de l'Union européenne, de développer notre partenariat, de soutenir la coopération entre l'Union européenne et le Bénin, mais aussi entre la Slovénie et le Bénin », confie-t-elle en fin de séjour. « Je dois dire que j'ai été très inspirée par le développement du pays, par la vision du pays, et aussi par la vision de son président », a assuré l’envoyée de l’Union européenne à Cotonou.
La délégation enthousiasmée par la saisissante histoire de la ville de Ouidah