La Nation Bénin...
Dans
le cadre de sa tournée nationale de sensibilisation et d’écoute dans le Borgou,
la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance a rencontré, jeudi 21
septembre dernier à la mairie de Parakou, les bénéficiaires du microcrédit
Alafia de la ville. Leurs échanges ont porté sur les conditions d’accès au
produit, ainsi que les difficultés qui entravent la mise en œuvre efficace du
programme.
Le
microcrédit Alafia a été mis en place par le gouvernement, pour accompagner les
femmes et les jeunes désireux de mener une activité génératrice de revenus et
ayant besoin de petites ressources. A Parakou, jeudi 21 septembre dernier, ses
bénéficiaires ont échangé avec la ministre des Affaires sociales et de la
Microfinance, Véronique Tognifodé. Ce qui a permis à l’autorité de s’enquérir
des difficultés auxquelles ils sont confrontés, en ce qui concerne les
conditions d’accès au produit.
« Lorsque
nous sommes passés à la phase de déploiement du crédit de 100 000 F Cfa,
nous avons constaté au niveau de Parakou que la mise en place n’est pas encore
suffisante », a fait observer la ministre. « Le gouvernement est prêt
à décaisser encore davantage, pourvu que les fonds soient bien utilisés par les
bénéficiaires. Ce qui permettra d’améliorer leur commerce, d’augmenter leurs
revenus et pouvoir aller directement vers les services bancaires, pour des
prêts ou emprunts plus élevés. C’est cela le but du microcrédit Alafia. Vous
aidez à grandir, à réussir. Aussi sommes-nous passés de 50 000 à 100
000 F Cfa», a-t-elle précisé. « Mais, nous voulons faire plus et
mieux. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus pour vous écoutez et comprendre
vos difficultés et voir comment vous aider », a-t-elle poursuivi, tout en
insistant sur le remboursement des crédits.
Dans
l’ensemble, les bénéficiaires sont satisfaits du produit et ont reconnu ses
nombreux bienfaits. Toutefois, ils ont soulevé quelques préoccupations et
présenté des doléances. Il s’agit de la lenteur dans le décaissement des fonds
et du retard accusé dans le traitement des dossiers lors du renouvellement
après les remboursements. Ils souhaitent aussi une augmentation du montant du
crédit.
Par
rapport à la phase II du programme de microcrédit qui n’a pas pu être déployée
à Parakou, comme la ministre l’aurait souhaité, le directeur général du Fonds
national de la microfinance, Louis Biaou, a expliqué qu’il y a eu un problème
au niveau du chargement de la plateforme. Mais aujourd’hui, tout est rentré
dans l’ordre. « La philosophie du microcrédit Alafia est de voir la
situation de ses bénéficiaires s’améliorer », a-t-il rappelé. Il a
confirmé que pour les produits de la deuxième phase, les frais de retrait sont
imputés aux bénéficiaires. « Ce n’est pas de l’aval des institutions de
microfinance », a-t-il insisté.
D’autant
qu’il y a une compétition entre les institutions de microfinance, la ministre
est persuadée qu’elles vont se surpasser pour mieux servir les bénéficiaires du
microcrédit et pour des améliorations. « Avec la concurrence qu’elles sont
amenées à se livrer, les bénéficiaires iront vers celles qui seront à même de
leur donner beaucoup plus satisfaction », a tranché Véronique Tognifodé.
Elle est également revenue sur le souhait des bénéficiaires de voir la dotation
du crédit portée au-delà de 100 000. « Dans tous les cas, il sera
transmis au gouvernement. Seulement, il ne faut pas que vous perdiez de vue que
nous procédons par étape. Il y a eu une évaluation au niveau du microcrédit
Alafia de 50 000 F Cfa. Celui de 100 000 n’est pas encore suffisamment
desservi. Donc, nous devons attendre, pour qu’il y ait l’évaluation de cette
phase, avant de chercher à monter davantage », a fait observer la
ministre.
Depuis
la mise en place du microcrédit Alafia, Parakou a bénéficié à elle seule de
935 000 000 F Cfa de décaissement. Quant à tout le département du Borgou,
au 17 septembre dernier, il a bénéficié de 2 050 000 000.