La Nation Bénin...
Suspendue le 22 octobre dernier, la session extraordinaire des négociations Gouvernement-Centrales et Confédérations syndicales s’est poursuivie, hier mardi 27 octobre. C’est le ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, Alassane Soumanou Djimba, qui a conduit la délégation gouvernementale. Il était accompagné de ses collègues de la Fonction publique et des Enseignements maternel et primaire.
«Les statuts particuliers vont bientôt connaître un début d’application; nous avons fait un géant pas mais le ratio recettes fiscales/ masse salariale dépasse la norme des 35%», a confié le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, Alassane Soumanou Djimba. Pour lui, il faut féliciter les syndicats qui ont marqué une positive participation à ces négociations.
Le dépassement de ce ratio a été à la base de l’ajournement des dernières discussions. A la fin de la séance, le ministre d’Etat a expliqué que les simulations faites par les financiers conduisent l’Etat à s’engager dans une proportion plus importante. «Nous sommes à 45,40%; soit une masse additionnelle de 19,6 milliards. Ce qui permettra de résoudre l’épineux problème de 1,25 point considéré comme partie intégrante des statuts particuliers», a expliqué le ministre d’Etat.
Son inquiétude porte sur le contexte actuel de l’élection présidentielle et l’amenuisement des recettes de l’Etat.
19,6 milliards à disposition
«Le gouvernement mettra les 19,6 milliards à disposition afin que les statuts particuliers soient signés; ce sera un acquis pour les enseignants, au cours des prochains Conseils des ministres, les décrets seront signés», a espéré le ministre d’Etat qui pense que la suite sera favorable pour l’école béninoise et le système éducatif.
En attendant, les acteurs sociaux, parties à la négociation n’entendent pas démordre. «Nous avons engagé la grève; les discussions ont été âpres et il n’a pas été facile d’arracher les 1,25 point», a confié Paul Essè Iko. Il s’agira, selon lui, d’aller rendre compte à la base des points relatifs à la signature des statuts particuliers, des 1,25 et des modalités d’application de ce qui reste avec les représentants des enseignants. «Toutes les revendications ne sont pas satisfaites; les problèmes posés restent en l’état puisque nous attendons la signature du décret consacrant ce qui a été accordé et qu’on nous dise quand on va commencer par payer», a insisté Paul Essè Iko, signalant au passage qu’à l’étape actuelle, la grève se poursuit.
Ce que confirme, Maxime Okoundé, porte-parole du Front des trois ordres du secteur de l’éducation. «Nous avons fait un grand pas. Nous attendons la signature des 2 décrets et nous nous entendrons par la suite sur les autres mesures avec le gouvernement», a espéré Maxime Okoundé.
C’est la même position qu’a affichée Mathurine Sossoukpè, membre de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la CSTB (FESEN/CSTB) qui tient à la satisfaction des revendications catégorielles des enseignants vacataires.