La Nation Bénin...
Afin de contraindre le gouvernement à satisfaire leur plate-forme revendicative, les Organisations syndicales du secteur de l’éducation du Bénin réunies au sein du Front d’action, observent une grève d’avertissement de 48h pour compter de ce jour jeudi 22 octobre. La déclaration a été faite par leur porte-parole, Albert Akinotcho hier, mercredi 21 octobre à la Bourse du Travail à Cotonou.
N’ayant pas obtenu satisfaction avant l’expiration de l’ultimatum d’une semaine qu’ils ont lancé au gouvernement, mardi 13 octobre dernier, afin qu’il prenne en compte les statuts particuliers promis aux enseignants, les syndicats de l’enseignement du secondaire et du primaire, ont décidé de mettre à exécution depuis ce jeudi 22 octobre, leur menace d’observer un mouvement de grève de 48heures. C’est ce qu’ont indiqué leurs porte-parole respectifs Francis Maxime Okoundé et Albert Akinotcho.
Albert Akinotcho a indiqué que pour mieux expliquer le bien-fondé du mouvement de grève à leurs militants, une assemblée générale a été organisée à cet effet, hier mercredi à Porto-Novo afin de les sensibiliser. «Un corps ne peut jamais évoluer correctement sans qu’il n’y ait ce qui peut agrémenter ses conditions de travail», a-t-il déclaré. Faisant le point de cette rencontre, il a confié qu’il est essentiel d’amener les enseignants à faire la part des choses entre leurs conditions actuelles et celles qu’ils devraient avoir conformément à leurs statuts. Ainsi, a-t-il poursuivi, ils se sont rendus compte qu’il est important pour eux d’avoir ces statuts afin que leurs conditions de vie soient améliorées.
« C’est à l’issue de l’ultimatum que nous avons lancé aux ministères en charge des Enseignements maternel et primaire, du Secondaire, de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances, que le Front d’action des syndicats de l’éducation a arrêté le lundi 19 octobre, une grève de 48 heures», a fait remarquer Francis Maxime Okoundé.
Cette grève est déclenchée pour rappeler au gouvernement, son engagement de doter les enseignants du primaire et du secondaire de leurs statuts particuliers. Ils exigent aussi du gouvernement le paiement des 10 000 F CFA de prime forfaitaire à tous leurs collègues qui ont été omis, la sédentarisation des enseignants vacataires expérimentés, le règlement de tous les problèmes liés au reversement, à la formation et au reclassement des enseignants concernés.
La rentrée politico-administrative, a poursuivi Francis Maxime Okoundé, a eu lieu le 5 octobre, mais la rentrée pédagogique ne pourra pas s’effectuer tant que les enseignants n’auront pas leurs statuts particuliers signés, entièrement dans ce qui a été élaboré et validé par le Conseil consultatif de la fonction publique. Cette grève de 48h risque de se prolonger, si rien n’est fait par les autorités à divers niveaux ont averti les deux porte-parole. Par ailleurs, prenant l’opinion publique nationale et internationale à témoin, le Front d’action rend le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de son refus de satisfaire leurs revendications.