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Palais de la Marina: Les délégations de Moele-Bénin et Rn échangent avec Patrice Talon

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Les partis Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin et Renaissance nationale ont été reçus par le chef de l'Etat Les partis Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin et Renaissance nationale ont été reçus par le chef de l'Etat

Des responsables des partis politiques Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin et Renaissance nationale sont allés, mardi 9 avril, au cabinet du chef de l’Etat avec qui ils ont eu des échanges.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 11 avr. 2024 à 05h29 Durée 3 min.
#actualité politique #Bénin

Va-t-on vers la création d’un creuset des partis de la mouvance présidentielle ? En tout cas, c’est l’heure des tractations politiques dans la droite ligne des prochaines échéances électorales. Du moins, au niveau de la mouvance présidentielle, les petits plats sont mis dans les grands pour que les résultats lors des élections législatives, communales et présidentielle prévues pour 2026 comblent les attentes. Surtout avec le code électoral modifié qui, du reste, est plus contraignant et impose aux formations politiques une organisation interne parfaite pour rallier le maximum d’électeurs à leur cause.

Depuis ce mardi 9 avril, les partis politiques membres de la mouvance présidentielle sont successivement reçus en audience par Patrice Talon, chef de l’Etat. Pour cette journée, ce sont les partis Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) et Renaissance nationale (Rn) qui ont été reçus par le patron de la mouvance. Selon la présidence de la République, les délégations conduites respectivement par Jacques Ayadji et Claudine Prudencio ont discuté avec leur hôte sur des sujets majeurs liés à l’actualité nationale. La coordination de l’action gouvernementale au sein de la majorité présidentielle, le bien-fondé du code électoral, les rapports des partis politiques Mouvement des élites engagée pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) et Renaissance nationale (Rn) avec les autres formations de la mouvance présidentielle et la préparation des prochaines échéances électorales étaient au cœur des échanges.

Selon les formations politiques, cette audience est la bienvenue car elle permet d’avoir des discussions directes avec le chef de l’Etat et de se repositionner dans l’arène politique. Puisque ces partis politiques ne sont pas représentés à l’Assemblée nationale, les échanges avec le chef de la mouvance présidentielle leur ont permis de cerner davantage les contours du code électoral modifié et ce qui est attendu d'eux.

« Le chef de l’Etat a reconnu ce que Moele-Bénin fait à ses côtés depuis 2018. Il a aussi dit sa satisfaction par rapport à ce que nous avons comme mosaïque de la majorité présidentielle qui l’accompagne », a fait savoir Jacques Ayadji, président de Moele-Bénin, à la sortie de cette audience. Il en profite pour réaffirmer la soumission de sa formation politique aux principes et règles démocratiques en vigueur. « A Moele-Bénin, nous sommes un parti républicain qui est respectueux des lois et des institutions de la République. Si le corpus institutionnel ou législatif du Bénin conduit à un autre code électoral, nous ne pouvons que le respecter », a-t-il indiqué.

 

Mêmes règles pour tous

 

Tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, sont soumis au code électoral modifié qui semble élever le niveau des enjeux. La mouvance se prépare donc à relever le défi qui se pose. « Tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, ont la possibilité d’avoir un candidat à l’élection présidentielle de 2026. Cela montre que ce code est inclusif parce que l’inclusion, c’est que toutes les tendances soient représentées », avait clarifié Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, lors d’une sortie médiatique au lendemain du vote de ce code. C’était une manière pour lui de rassurer sur le fait que la loi n’est dirigée contre aucun parti politique. « L’inclusion, ce n’est pas que tous ceux qui ont envie d’être candidats, soient candidats. Depuis 1996, on a toujours eu des gens qui avaient envie d’être candidats et qui ont déposé leurs dossiers mais après le folklore, on constate qu’ils ne remplissent pas les conditions substantielles... Donc on peut avoir envie d’être candidat sans remplir les conditions d’être candidat », avait ajouté le porte-parole.

Revenant au contexte actuel, le secrétaire général adjoint du gouvernement, même s’il respecte la séparation des pouvoirs et se réserve de ne pas aller dans le fond du vote des députés, fait comprendre que rien ne présume d’une exclusion. « Tous ceux qui sont là actuellement ont au moins les 15 % du collège des parrains…. Donc 2026, c’est ouvert aussi bien pour l’opposition que pour la mouvance présidentielle », confirme-t-il. « Tous les partis, qu’ils soient à l’Assemblée nationale ou non, ont le temps de grossir leurs bases et de convaincre d’autres pour fusionner. La vertu, c’est de promouvoir de grands partis politiques véritablement nationaux, qui soient présents dans toutes les circonscriptions de notre pays, pour ne plus être des partis politiques de région, d’ethnie, …On veut qu’ils aient une assise nationale », avait poursuivi Wilfried Léandre Houngbédji, pour appuyer la volonté de consolidation de la réforme du système partisan, amorcée depuis quelques années et qui permet à certains partis politiques de bénéficier des subventions de l’Etat et d’une stabilité à l’Assemblée nationale. « La loi favorise implicitement la cohésion et l’unité nationale et le développement équilibré du territoire national », avait expliqué le porte-parole du gouvernement.