La Nation Bénin...
Après 10 jours de séjour en Côte d’Ivoire et en France, le président de la République est rentré mercredi 27 à Cotonou. A sa descente d’avion, il a tenu à rassurer le peuple béninois de sa détermination à faire son job sans aucune compromission.
«Je ne me suis engagé dans aucun compromis, ni compromission de nature à compromettre mon engagement de rupture et de nouveau départ. Il n’y aura pas de changement de cap dans notre volonté de lutter contre l’impunité et rien ne pourra nous distraire et nous faire perdre le temps ». Dès sa descente d’avion mercredi 27 avril à l’aéroport international de Cotonou, le président de la République a voulu rassurer le peuple béninois, suite à la polémique suscitée par la rencontre dite de réconciliation entre son prédécesseur et lui, le 19 avril dernier à Abidjan. Patrice Talon soutient que le déjeuner qui a réuni autour de la même table, les chefs d’Etat Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Faure Gnassingbé du Togo, l’ancien président de la République Boni Yayi et lui-même a permis à ses homologues de féliciter le Bénin pour sa maturité démocratique. Ces derniers, affirme-t-il, ont exprimé le souhait que rien ne vienne entraver l’avancée démocratique que consacre son élection à la tête du pays. Il reconnait qu’à l’occasion, Boni Yayi l’a assuré de son soutien et exprimé son espoir de le voir réaliser un bon mandat. A son tour, poursuit-il, il l’a remercié et pris l’engagement et le serment d’être un bon président. «La compétition politique est désormais derrière nous », rappelle-t-il.
Le président de la République a également fait le point de son séjour parisien. A propos de la visite de courtoisie qu’il a rendue, mardi 26 avril au président français, François Hollande, Patrice Talon souligne avoir partagé avec lui, le contenu du plan d’urgence que son gouvernement a concocté pour régler certains problèmes cruciaux du pays. En priorité, affirme le chef de l’Exécutif béninois, il y a la crise énergétique qui secoue le pays depuis quelques jours. « Nous devons résoudre ce problème dans les mois, voir les semaines qui viennent. Aucune démarche, aucun sacrifice ne sera de trop », pointe-t-il.
Le plan d’urgence, poursuit le chef de l’Etat, prend également en compte la question de compétences au sein de l’administration béninoise. «Notre administration se dégarnit parce que bon nombre de cadres sont admis à la retraite. Mais depuis quelques temps, le clientélisme ne favorise pas toujours le choix des valeurs et le défaut d’une bonne programmation des recrutements et formations ont fini par décimer notre administration», révèle-t-il. Et d’ajouter qu’il y a des compétences à rechercher à l’intérieur comme à l’extérieur bien que cela coûte cher. Patrice Talon indique que le contenu du Plan d’urgence sera partagé avec d’autres partenaires techniques et financiers. «Mais nous devons d’abord compter sur nous-mêmes. Je rentre de 10 jours de voyage. Je vais bien. Dès demain (aujourd’hui), c’est le boulot», conclut-il ?