La Nation Bénin...
Lors du lancement du hadj 2024, mardi 12
décembre à Cotonou, le ministre des Affaires étrangères a expliqué à la
communauté musulmane les conditions de déroulement de ce pèlerinage. Les frais
de participation et les différents délais à respecter leur ont été ainsi
présentés.
Chaque fidèle musulman qui veut accomplir le 5e
pilier de l’islam devra débourser environ 3,5 millions F Cfa. C’est l’une des
principales nouvelles portées à la connaissance de la communauté musulmane, ce
mardi 12 décembre à Cotonou, lors du lancement officiel du hadj 2024. Ce
montant qui est presque identique à celui du hadj 2023 est un indice de la
volonté du gouvernement d’aider tous ceux qui le souhaitent à se rendre à la
Mecque. « Malgré les surcoûts qu’il y a eu lors de la dernière édition, nous n’avons
pas voulu augmenter le montant à payer. Le Bénin reste l’un des rares pays de
la sous-région à ne pas l’avoir fait », indique Shegun Adjadi Bakari, ministre
des Affaires étrangères et président du Comité d’orientation et de supervision
du hadj, qui rassure que les organisateurs mettent les bouchées doubles pour
que la présente édition se déroule dans de meilleures conditions avec la
contribution de toutes les parties prenantes.
En termes de parties prenantes, 49 sociétés
sont agréées pour convoyer les pèlerins pour ce hadj afin qu’ils accomplissent
les rites liés au 5e pilier de l’Islam, a expliqué Ghislaine Mensah, directrice
de l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo). Elle fait
comprendre que l’Arabie saoudite a attribué un quota de 4 600 pèlerins au
Bénin. Mais le pays n’occupera pas toutes ses places pour des raisons
d’efficacité et d’efficience. Pour un début, le gouvernement entend convoyer 2
300 pèlerins sur la terre sainte pour qu’ils fassent les tours rituels, les
trajets entre le mont de As-Safa et celui de Al-Marwah, le rasage ou la coupe
des cheveux, etc.
Pour éviter les insuffisances connues lors des
éditions passées, le gouvernement voudrait imprimer plus de rigueur à chaque
étape du processus. En témoigne la cérémonie de lancement qui est faite et qui
permet à chaque fidèle musulman d’être informé des conditions de déroulement du
hadj 2024. Du moins, ceux qui veulent y prendre part savent désormais qu’ils
doivent se faire enregistrer au plus tard le 15 février prochain.
Au ministre Shegun Adjadi Bakari d’expliquer
que ce délai est celui fixé par les autorités béninoises. Car, le délai au
niveau de l’Arabie saoudite est fixé au 25 février. L’organisation se donne
donc la possibilité d’être en règle une dizaine de jours avant la clôture
officielle.
Dans la même logique d’une organisation réussie
du hadj 2024, la campagne itinérante de délivrance de passeport par l’Agence
nationale d’identification des personnes (Anip) et les services de
l’immigration se fera du 14 décembre 2023 au 13 janvier 2024. Cette opération
devenue traditionnelle permettra aux candidats au pèlerinage qui ne disposent
pas de titres de voyage d’en avoir. Ce qui leur permettra d’avoir le visa
saoudien le 1er mars prochain.
Avec ce chronogramme rendu public, le
gouvernement veut améliorer davantage l’organisation du hadj. Mais le plus
important, c’est que « le modèle d’organisation du pèlerinage doit être revu
pour être plus performant », estime Ghislaine Mensah, directrice de l’Agence
pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo). Elle est soutenue par le
ministre des Affaires étrangères. « Il y a eu des avancées importantes au cours
des deux dernières années. Mais il faudra corriger les insuffisances relevées
pour faire de chaque hadj une expérience heureuse», a insisté l’autorité,
appelant les pèlerins à la discipline et au respect des consignes pour que les
conditions de déroulement soient excellentes.
Tout se met en place pour une bonne organisation du pèlerinage à la Mecque