La Nation Bénin...
L’aménagement
et le bitumage de la route Pénoussoulou Alédjo-Sèmèrè avec la bretelle
Alédjo-Akaradè-frontière Togo se concrétisent. Le lancement officiel des
travaux a été fait vendredi 15 novembre
dernier, à Pénoussoulou, Alédjo et Sèmèrè, par Abdoulaye Bio Tchané, ministre
d’Etat, chargé du Développement et de la Coordination de l’Action
gouvernementale, en présence de nombreuses personnalités et des fils et filles
de la region. L’ouvrage répond à des enjeux majeurs de développement.
Début
d’une nouvelle ère de prospérité pour les localités de Pénoussoulou Alédjo, Sèmèrè, Akaradè et celles avoisinant
la frontière Togo dans la Donga. Les travaux d’aménagement et de bitumage de
ces différentes routes viennent d’être officiellement lancés. Un rêve longtemps
nourri se concrétise donc ! Moment d’allégresse et de bonheur aussi bien pour
les populations que pour les différentes personnalités présentes.
« Ce jour est mémorable pour nous. Cette route est capitale pour Alédjo, Sèmèrè, encore plus pour Pénoussoulou. C’est la première fois que Alédjo verra du bitume ! », s’exclame Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat, chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale.
L’infrastructure
sortira les populations de l’anxiété. « Tous les ans, pendant la saison
pluvieuse, Alédjo et Sèmèrè enregistraient des morts sur le pont de Kara. Ce
pont qui fera partie des infrastructures connexes de la route sera une
véritable délivrance pour les populations », se réjouit-il.
Le chantier est prévu pour durer 24 mois, mais les travaux ont démarré depuis un mois. Il ne reste donc que 23 mois de patience aux populations bénéficiaires. L’axe principal Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè est long de 44 km et la bretelle Alédjo-Akaradè-Frontière Togo, de 6 km. Il y est prévu, une « chaussée bitumée bidirectionnelle de 7m de large constituée de deux voies de 3,50 m de largeur, des accotements jouxtant la chaussée d’une largeur de 1,50 m en rase campagne et de 2 m en agglomération, ainsi que des caniveaux aux endroits où l’assainissement le nécessite. Une structure de chaussée majoritaire constitue sur ce projet une couche de fondation de 20 cm de graveleux latéritique, de 20 cm de concassé et d’un béton bitumeux anti-orniérant de 5 cm », détaille Ranti Akindès, directeur général de la Société des infrastructures routières et de l’Aménagement du territoire (Sirat Sa).
Le
volet assainissement et ouvrage d’art prendra en compte trois ponts de portées
respectives 20, 30 et 80 m, 70 dalots à prolonger ou reconstruire, des
caniveaux et fossés pour le drainage.
Gain de temps, développement économique
Les travaux visent à désenclaver ces zones à fortes potentialités économiques, à assurer la fluidité des échanges économiques à l’échelle locale, nationale et transfrontalière. L’ouvrage offre un raccourci notable. Autrefois, il fallait parcourir Sèmèrè-Pénoussoulou en 90 minutes. Une fois achevé, le même parcours se fera seulement en 30 min. Les populations en avaient grandement besoin. « Rien qu’avec la construction des ponts prévus, nous serons sauvés. Nous sommes très fiers des actions du chef de l’Etat » se réjouit Gaou Moumouni, conseiller communal de Ouaké.
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Pour
les populations bénéficiaires, les travaux symbolisent bien plus qu’une
infrastructure. « C'est le trait d’union entre nos localités, le corridor qui
reliera nos communautés, renforcera nos échanges économiques et ouvrira de
nouvelles perspectives de développement pour Bassila, Ouaké et environs»,
indique Zakari Tassou Filikibirou, maire de Bassila. Il mesure la portée de
cette réalisation pour la transformation structurelle de l’économie de la
région.
Le
lancement officiel de cette route, c’est aussi la célébration de la paix. Tous
saluent le leadership de Patrice Talon, président de la République, pour en
avoir été le grand bâtisseur. « Cette route est un engagement du chef de
l’Etat. Cette route, c’est l’histoire de son premier déplacement à Sèmèrè
lorsqu’il avait été élu en 2016, où il y avait des bagarres interminables
autour de la désignation des imams. Il y était pour apporter la paix et l’a
baptisée ainsi », se remémore Abdoulaye Bio Tchané.