La Nation Bénin...
Le
Projet d’appui à la gestion des forêts communales – phase II avance de manière
« satisfaisante », selon un rapport d’avancement de la Bad qui relève un taux
d’exécution physique de 74,95 % à fin juin dernier.
Le
taux d’exécution physique du Projet d’appui à la gestion des forêts communales
– phase II (Pagefcom II) ressort à 74,95 % à fin juin 2024, d’après le dernier
Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (Eer) publié par la Banque
africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. L’objectif de
développement visé sera atteint avec la mise en œuvre de l’avenant à la
convention avec la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse (Dgefc),
assure le rapporteur Youssouf Kaboré.
Pour
ce faire, le projet a déjà organisé six missions de patrouille conjointe
inter-forces ainsi que des séances de sensibilisations pour interdire l’occupation
illégale des forêts classées. Au nombre des acquis, le taux d’occupation
illégale des forêts classées est réduit de 35 % à 20 % contre une cible de 15
%. Les plantations privées spontanément créées sont passées de 5 600 ha à 18
000 ha sur une superficie de 20 000 ha attendus, soit une réalisation de 86,11
%, indique le rapport. Quatre chaînes de valeurs de produits forestiers non
ligneux (Pfnl) sont organisées sur trois prévues. Le niveau de connaissances
sur les produits forestiers non ligneux est amélioré, passant de 20 à 50 sur 65
prévus.
En somme, toutes les études sont réalisées. Les activités génératrices de revenus sont réalisées au profit de la population. Aussi, la capacité de l’administration forestière est renforcée à travers les documents fondamentaux. Deux Plans d’aménagement général sont réalisés et 54 Plans d’aménagement participatif actualisés et validés par les bénéficiaires. Leur mise en œuvre est en cours. Trois ranchs fauniques sont aménagés et la convention du Centre national de gestion des ressources naturelles (Cenagref) est signée et la mise en œuvre est en cours.
Des progrès restent à réaliser en termes de couverture forestière, de mise en place de système d’alerte précoce de feu de végétation, de paiement des services Environnement et Séquestration du Carbone. L’atteinte des cibles est confrontée aux retards dans l’obtention des validations des dossiers au plan national et des avis de non objection (Ano) de la Bad, signale le rapporteur. A cela s’ajoutent les difficultés de décaissement de don Fad (Fonds africain de développement) pour la convention Cenagref. Il est proposé l’ouverture d’un compte bancaire dans une banque primaire pour pallier le faible taux de décaissement qui est chiffré à 65,42 % à fin juin dernier.
En
ce qui concerne les lourdeurs dans l’exécution de contrats et conventions
signés, l’Unité de gestion du projet est appelée à prendre des dispositions
pour faire accélérer les travaux sur le terrain.
Pour
rappel, le Pagefcom vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté des populations,
par la valorisation et la gestion rationnelles des ressources naturelles.
Approuvé en 2017, la phase II du projet comporte quatre volets : Promotion des
chaînes de valeurs de l’économie verte, Gestion durable des ressources
naturelles, Appui à l’adaptation aux changements climatiques et Gestion et
coordination du projet. Cette phase couvre les départements de l’Atlantique, du
Zou, des Collines, du Borgou et de la Donga■