Tout est parti d’une vidéo d’un jeune béninois de la diaspora mettant en cause le code Qr sur un document de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip). Son histoire a mis en ébullition les réseaux sociaux au point où bon nombre de ses compatriotes se posent mille et une questions au sujet de ces codes qui figurent sur les documents délivrés par l’Anip. Mais à la faveur du AskGouv, jeudi dernier, Pascal Nyamulinda, directeur général de l’Anip, a coupé court à cette polémique. A l’en croire, les codes Qr sont bel et bien vérifiables, sauf qu’il faut disposer d’une application spécifique pour y arriver.
« Le Qr code présent sur les documents de l’Anip est vérifiable. Il permet d’identifier le propriétaire de l’acte et assure la sécurité et l’intégrité des données qui y sont visibles. En effet, la donnée lue sur les Qr code des actes de l’Anip par les lecteurs standards est chiffrée et n’est décodable que par une application spécifique », a souligné le directeur général de l’Anip. Il précise que cette application spécifique « est mise à la disposition des services publics clés, des missions diplomatiques et consulaires et des prestataires de services qui en font la demande ». Cependant, l’agence travaille à rendre publiques des applications qui permettront l’authentification des documents qu’elle délivre, a ajouté Pascal Nyamulinda.
Questions générales et personnelles
En dehors de ce sujet, le premier responsable de l’Anip a répondu à plusieurs autres questions générales et personnelles posées par des internautes. Par exemple, l’une des préoccupations a trait à la délivrance d’acte de naissance aux nouveau-nés. A ce sujet, le directeur général a fait savoir que dans le cadre du nouveau mécanisme d’enregistrement des faits d’état civil, sa structure a prévu la mise à disposition des formations sanitaires publiques, des terminaux de déclaration et d’enregistrement des naissances aux fins de recueillir toutes les informations nécessaires à l’établissement de toutes les pièces en un bloc. « Ainsi, avec ce dispositif, les parents pourront retirer en même temps l’acte de naissance et le Cip ou tout autre pièce de l’enfant », a-t-il déclaré.
Pour les personnes préoccu-pées par l’actualisation des données telles que le contact téléphonique, la photo, etc. sur les cartes, il a confirmé que cela est bien possible au niveau des structures de l’Anip dans les préfectures, les communes et les arrondissements des communes à statut particulier. Le patron de l’Agence nationale d’identification des personnes ajoute qu’un dispositif est en cours d’implémentation pour que les contacts soient actualisés après le processus d’authentification de l’abonné par l’opérateur de téléphonie mobile.
Concernant la photo, Pascal Nyamulinda explique qu’elle ne peut être changée qu’à l’initiative de l’intéressé dans le cadre d’une demande d’établissement de la carte nationale d’identité biométrique. Le Dg insiste sur le fait que ce dispositif nécessite que la personne se déplace et se fasse authentifier par son empreinte.
Répondant également à la préoccupation d’un autre internaute, relative au certificat de résidence, il a indiqué que la demande et la délivrance de certificat de résidence pourront se faire en ligne très prochainement.
Parlant des acquis de l’Anip, le directeur général fait observer qu’il y a eu beaucoup de réalisations, mais l'ambition de l’Exécutif est encore plus grande. « Le gouvernement veut se doter d'un système encore plus solide, à travers le renforcement du système de traitement des données du Rnpp et de production. Il veut construire un système résilient, un système de backup, un système de réplique pour la redondance, la stabilité et la sécurité », a-t-il indiqué. L'objectif ultime de tout ce système sera, ajoute Pascal Nyamulinda, la facilitation des services publics et privés à travers l'intégration des systèmes et l’interopérabilité avec d’autres systèmes des secteurs public et privé.