La Nation Bénin...
Justine Koukponou, chef d’arrondissement de Paouignan dans la commune de Dassa-Zoumè, a été déposée à la prison civile d’Abomey. C’est, depuis jeudi 12 mai dernier, pour menaces verbales et abus d’autorité.
Bien que n’étant pas connue du grand public, elle ne passe pas inaperçue à Paouignan, sa ville natale. Elle est jusque-là, l’une des rares femmes à s’être faite élue chef d’arrondissement au Bénin. Quinquagénaire de son état, Justine Koukponou est mère d’un enfant.
Elle a été déposée à la prison civile d’Abomey, jeudi 12 mai dernier, après avoir été écoutée par le procureur de la République du Tribunal d’Abomey pour plusieurs chefs d’accusation. Justine Koukponou a été emmenée par les gendarmes au régisseur de la prison civile d’Abomey, avant une nouvelle décision du juge.
Selon des indiscrétions surprises des sources proches du dossier, Justine Koukponou est poursuivie «pour menaces verbales de mort, fausses attestations, abus de fonction, complicité de destruction de plants». L’affaire l’ayant conduite en prison serait partie des disputes intervenues autour de plusieurs hectares d’un domaine qui appartiendrait à ses parents à elle. Un domaine déjà vendu et qui est bien matérialisé par l’acquéreur à qui cette propriété foncière aurait été vendue. Mais n’ayant jamais accepté la cession du domaine, l’élue communale met son titre en jeu. Elle aurait décidé d’y implanter un projet dans le dessein de déposséder l’acquéreur de son bien. Justine Koukponou a voulu user de son titre pour s’imposer dans l’affaire.
C’est au cours des échanges verbales entre les deux protagonistes qu’elle a proféré des menaces à l’encontre de celui qui s’est porté propriétaire du domaine querellé.
Sur ces faits, une action judiciaire a été introduite par l’acquéreur. La justice qui a écouté toutes les parties, est arrivée à la conclusion que Justine Koukponou est bien tombée sous le coup de la loi. Elle a décide que la CA soit déposée à la prison civile d’Abomey.