La Nation Bénin...
Après Parakou, c’est la ville d’Abomey qui a accueilli, hier mercredi 21 octobre, un atelier de présentation et d'échanges sur le "Rapport d'observation et d'analyse des élections législatives du 26 avril 2015 et des élections communales, municipales et locales du 28 juin 2015". Il est organisé par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC).
Une cinquantaine d’élus locaux, de magistrats, de responsables politiques et d’acteurs des OSC et des démembrements des organes impliqués dans l’organisation des élections en position dans les communes du Zou et du Mono-Couffo se sont retrouvés hier à Abomey. C’était pour échanger sur le "Rapport d'observation et d'analyse des élections législatives du 26 avril 2015 et des élections communales, municipales et locales du 28 juin 2015". Un rapport élaboré par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) au terme des diverses activités qu'elle a réalisées pour suivre l'organisation des différentes élections qui ont eu lieu au Bénin cette année. Au cours de cette rencontre qui n’a duré qu’une demie journée, il était question pour les différents acteurs de revisiter les constats et observations effectués lors des élections de 2015, en orientant leurs réflexions sur comment vaincre l'impunité en période électorale pour que force reste à la loi. Ceci pour permettre aux Béninois d’espérer l'avènement d'élections transparentes et respectant les principes préétablis.
Car, fera observer le président de l’ANLC, Guy Ogoubiyi, la corruption en période électorale constitue une véritable plaie dont la démocratie béninoise doit être guérie.
En effet, les dirigeants mal élus perpétueront à coup sûr les pratiques de corruption une fois au pouvoir. L’ANLC ne peut rester indifférente au regard de sa mission générale qui est de contribuer à contenir l'expansion de la corruption dans toutes les sphères de la vie socio-économique nationale, y compris en matière électorale. Cette lutte n'étant pas l’apanage de l’ANLC, elle saisira toutes les occasions pour mobiliser tous ceux qui peuvent l'aider à réussir cette mission, précise-t-il.
Aujourd’hui, malgré les importantes réformes opérées par la loi 2013-06 du 25 novembre 2013 portant Code électoral en République du Bénin, des actes et autres comportements attentatoires à la crédibilité, à la sincérité et à la transparence des élections continuent d'avoir cours. Des voix des candidats continuent d'être invalidées par le juge électoral, du fait de certains acteurs indélicats du système électoral, sans que ceux-ci soient inquiétés, fait-il remarquer. Il se pose alors le problème du non respect des textes qui régissent l'organisation des élections au Bénin et celui de l'impunité, a indiqué Guy Ogoubiyi.
La rencontre a pris fin avec l’espoir que les propositions et autres apports recueillis au cours de cette rencontre, seront pris en compte afin que les prochaines élections soient plus «justes, sincères et transparentes» que les précédentes.