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Poursuivi pour pression sur juge: Le procès de Guéné Orou Sé renvoyé au 10 novembre prochain

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Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 28 oct. 2015 à 12h02

Le jugement de l’affaire pression sur juge imputée au maire de Kalalé, Guéné Orou Sé, est mis à nouveau en délibéré au 10 novembre prochain. Ainsi en a décidé la Cour présidée par Edouard Ignace Gangny, à l’issue de l’audience qui a eu lieu hier mardi 27 octobre à la Cour d’appel de Parakou, en l’absence des conseils de l’inculpé qui poursuit son séjour carcéral.

Le ministère public représenté par Delphin Chibozo a fait observer que l’inculpé a introduit depuis le 5 août dernier une demande de mise en liberté provisoire au motif qu’il souffre d’asthme, d’hypertension et de diabète. Mais cette requête est irrecevable, estime l’avocat général, parce qu’elle n’est pas accompagnée d’un certificat médical. Il s’en remet ensuite à la sagacité de la Cour qui a décidé de renvoyer l’affaire pour insuffisance de pièces justificatives de sa demande. Le jugement a été, une première fois, mis en délibéré pour le 15 septembre dernier, à l’issue du procès qui s’est déroulé le mardi 4 août dernier. Mais pour fait de grève des magistrats, l’audience n’a pas eu lieu à cette date.
Guéné Orou Sé, 54 ans, professeur certifié de Mathématiques, ancien député et récemment élu maire de la commune de Kalalé, est écroué depuis le mercredi 29 juillet 2015 à la prison civile de Parakou. Il est condamné par le Tribunal de première instance de Parakou à six mois d’emprisonnement ferme assorti de mandat d’arrêt et à une amende de 500 000 francs CFA pour le chef de poursuite de pression sur juge, en application de l’article 3 de la loi n° 2001-37 du 27 août 2001 portant organisation judiciaire en République du Bénin. En effet, le 6 novembre 2014 à Parakou, l’accusé est mis sous convocation parce qu’il aurait fait irruption dans le bureau du juge des libertés et de la détention au Tribunal de Parakou, Aleyya Gouda Baco, et insisté pour demander « d’éviter le placement en détention» à des personnes proches à lui et qui sont inculpées dans une affaire d’assassinat. Son immunité parlementaire d’antan, en tant que député, ne le couvrait pas puisqu’il s’agit d’un flagrant délit.
Après son audition sur procès verbal au lendemain des faits, le prévenu ne s’est plus présenté devant les juges. Le dossier avait été renvoyé à plusieurs reprises. Ses avocats ne s’étaient pas non plus présentés à l’audience de son jugement.

Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori