La Nation Bénin...
Les hauts conseillers de la 5e mandature du Conseil économique et social ont démarré hier, au siège de l’institution, les travaux de la première session ordinaire de l’année 2015. Prévues pour durer 30 jours francs, ces assises sont essentiellement consacrées aux réflexions sur la fiscalité locale, le développement de la culture maraîchère et l’adéquation entre l’enseignement supérieur et les réalités socioéconomiques du Bénin.
Les travaux de la première session ordinaire de l’année 2015 du Conseil économique et social (CES) ont démarré, hier jeudi 26 février, au siège de l’institution. Prévue pour s’achever le 27 mars prochain, cette session permettra aux hauts conseillers de la République d’étudier des sujets d’auto-saisine portant, entre autres, sur la contribution de la fiscalité locale au développement économique et social des communes et la question du développement des cultures maraîchères au Bénin.
Aussi, vont-ils réfléchir sur la sempiternelle question de l’adéquation du système de l’enseignement supérieur avec les réalités économiques et sociales du Bénin. Du haut de leur engagement républicain, les hauts conseillers de la 5e mandature du CES vont analyser les contours des sujets à l’ordre du jour et proposer, in fine, des approches de solutions déclinées en recommandations en direction du gouvernement et du Parlement. Selon le président Tabé Gbian, cette démarche dénote de la volonté affichée du CES à participer activement à l’effort de développement de tous les acteurs économiques en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations. Par ailleurs, ils s’est prononcé sur le contexte national actuellement marqué par la montée de tension au niveau des états-majors des partis politiques à cause du processus électoral qui va conduire aux législatives, municipales, communales et locales.
«Le pire est à craindre si rien n’est fait», a dit Tabé Gbian à l’endroit des 30 hauts conseillers de la République pour les affaires économiques et sociales. Et pour ce faire, il a appelé au sens de responsabilité de tous les acteurs politiques afin de contenir les dérapages et de gagner, dans la paix et la concorde, le pari des élections au Bénin. Mais avant, le président du CES a révélé que son institution va organiser au besoin, des séances de sensibilisation sur les dangers du fanatisme et le devoir de la tolérance. «Ceci afin d’amener les Béninois à adopter des comportements favorables à la paix avant, pendant et après le processus», a martelé le président du CES.
Au cours de cette session, les hauts conseillers de la République pour les affaires économiques et sociales vont procéder à l’adoption des procès-verbaux des sessions extraordinaires antérieures. Ils examineront et adopteront également le rapport d’activités du président du CES pour l’année 2014. Institution de la République consacrée par la Constitution du Bénin, le Conseil économique et social donne son avis obligatoire sur les projets de loi de programme à caractère économique et social. De sa propre initiative, il peut faire des recommandations pour attirer l’attention de l’Assemblée nationale et du gouvernement sur les réformes d’ordre économique et social qui lui paraissent conformes ou contraires à l’intérêt général.