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Présidentielle 2016:Des leaders évangélistes définissent le profil du successeur de Boni Yayi

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Par   LANATION, le 22 oct. 2015 à 08h02

La présidentielle de 2016 s’annonce et ne laisse plus grand monde indifférent. De plus en plus de groupes ou de personnalités se mobilisent. L’Association des leaders et personnalités pour une nouvelle gouvernance en Afrique, présidée par l’ancien ministre de la Justice et aujourd’hui député, Valentin Agossou Djènontin entend ne pas être en marge de cette dynamique. Aux côtés de celui-ci, hier mercredi 21 octobre à l’Infosec de Cotonou, le député Valère Tchobo, l’ancien ministre Martial Sounton, le conseiller spécial du chef de l’Etat, Raphaël Edou, le chef Matériel à la présidence de la République, Paulin Dossa et dame Assou Koba. C’était au cours d’une conférence de presse.

Le Bénin, où tout ne va pas pour le mieux, mais qui pourtant doit devenir une grande nation, a besoin d’être dirigé par des personnes avisées. C’est pourquoi l’Association des leaders et personnalités pour une nouvelle gouvernance se met en devoir d’aidaer l’opinion à définir le profil de la personnalité qui devrait prendre, selon elle, les rênes du Bénin pour compter du 6 avril 2016. D’où le thème de la conférence : « Qui est le prochain président du Bénin ? » ; le choix de celui-ci devant se faire avec réalisme en évitant surtout, d’après les conférenciers, de confier le pays à un novice qui passerait du temps à chercher ses marques.
Pour Valentin Djènontin, la vertu, le savoir-faire et l’engagement sont autant de qualités dont le prochain locataire du palais de la Marina devra faire montre, en sus de la détermination, la rigueur et l’abnégation. Pour en attester, le président devrait avoir passé l’épreuve de débats conduits par la presse, qui l’auront amené à exposer clairement à l’opinion publique, sa vision. Pour insister sur cette dimension, Valentin Djènontin soutient que le Bénin est en proie à la déconfiture des valeurs républicaines, subit des crises sociales successives qui n’autorisent pas à placer n’importe qui à la tête du pays. En clair, martèle-t-il, cette personnalité doit justifier d’une expérience suffisante, d’une perception des enjeux et d’une vision claire des affaires, être compétent, et prêt à affronter toutes les épreuves éventuelles. Le tout pour, entre autres, assurer la pérennisation des acquis du régime finissant, travailler à l’assainissement du paysage politique, améliorer la gouvernance économique en exploitant toutes les potentialités du Bénin, relativement surtout à sa position géographique.
Par ailleurs, appuie Martial Sounton, le prochain président doit être capable de rassembler tous les Béninois, de promouvoir une administration de développement, réhabiliter le système éducatif, valoriser les compétences des uns et des autres et non les diplômes afin de gagner la lutte contre le chômage. Il ne devra pas occulter les conflits d’intérêts qui retardent le développement, devra réduire les inégalités et faire de la fin de l’impunité, une priorité.
En outre, la sécurité humaine, l’énergie, le renforcement de la démocratie doivent être au cœur de son engagement, la promotion et l’autonomisation des femmes, tout comme le sens de l’intérêt supérieur de la nation, contrairement à l’esprit partisan, ajoutent Paulin Dossa et Assou Koba. Ils énumèrent aussi, les changements climatiques, la santé, l’emploi des jeunes, l’importance à accorder à l’enseignement de l’anglais aujourd’hui, l’éducation pour les filles, etc. comme autres chantiers de prédilection du président de la République à venir. Qui devra, bien plus encore, se montrer un bon chef d’orchestre.