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Présidentielle 2026: Romuald Wadagni, des finances à l’arène politique

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Romuald Wadagni, ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni, ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances

Figure qu’on ne présente plus dans le milieu économique et dans le monde des affaires de façon globale, l’argentier national, Romuald Wadagni, devra porter les couleurs de la mouvance pour la course à la succession du président Patrice Talon. Mais du portefeuille du ministre de l’Economie et des Finances au fauteuil présidentiel, il y a du chemin. Mais l’homme a déjà démontré sa capacité à relever les défis. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 01 sept. 2025 à 08h09 Durée 3 min.
#économie

Fin de suspense dans le camp de la mouvance présidentiel ! Romuald Wadagni, ministre d’Etat de l’Economie et des Finances, chargé de la Coopération, est officiellement le dauphin désigné du président Patrice Talon. Homme de confiance du chef de l’Etat, il aura tenu de main de maître les finances publiques avec des résultats élogieux au regard des performances réalisées par le Bénin ces dernières années, tant au plan national en matière de mobilisation des ressources ou d’assainissement des finances publiques, de résilience dans un monde en pleine turbulence, qu’au plan régional et international, avec des notations qui renforcent la crédibilité de la signature du Bénin. Des performances visibles, parfois controversés, la critique étant inhérente à toute action publique. Sauf que dans l’ensemble, Romuald Wadagni a de quoi brandir sa fierté et son efficacité en matière de gestion des finances publiques ces dernières années. Mais cela seul ne suffit pas pour prétendre briguer le fauteuil présidentiel. Il lui faudra passer par la porte étroite, comme le diraient les saintes écritures. Descendre dans l’arène, emprunter les chemins tumultueux de la jungle politique. Romuald Wadagni devra prouver qu’il peut rassembler et fédérer le peuple à sa cause, en dépit des soutiens de taille que constituent les partis de la mouvance notamment le Bloc républicain et l’Union progressiste le Renouveau. Cela est d’autant plus nécessaire quand on sait que le pouvoir d’Etat, notamment la fonction de chef d’Etat, est une charge républicaine, et qu’au bout du compte, il sera presque seul face à son bilan.

Défi de taille

A commencer par son propre camp, celui de la mouvance, où au-delà du choix unique porté sur sa personne, le dauphin désigné du président Patrice Talon devra travailler continuer à convaincre et à rassembler. Le plus gros défi pour Romuald Wadagni sera de démonter dans les actes et les faits qu’il est le candidat du peuple, et pas le candidat d’un camp. Le Bénin d’après 2026 a certainement, sinon sûrement, besoin d’un rassembleur. Et sans être une figure neuve, il part avec l’avantage d’être plus technocrate que politique. Il peut se prévaloir d’une certaine candeur dans l’arène, de quoi limiter les aversions et les raisonnements à priori. Dans tous les cas, Romuald Wadagni pourra compter sur un mentor de taille, qui a annoncé, des mois à l’avance, qu’il ne sera pas candidat mais sera actif dans la course à sa propre succession. Le choix est fait, le candidat est connu. Les regards sont désormais tournés vers l’opposition pour la réplique. Face à Romuald Wadagni, il faut fouiller, et sortir un joker à la taille de la compétition.