La Nation Bénin...
Le
projet de loi de finances 2025 reflète un engagement accru envers le secteur de
l’éducation, marqué par l’intégration de plusieurs recommandations clés issues
des consultations citoyennes. Les aspirations se concentrent sur les
infrastructures, le personnel éducatif et l’accès à une éducation de qualité
pour tous.
Une
des priorités formulées par la société civile dans le secteur de l’éducation
dans le cadre des préparatifs du budget 2025 de l’Etat portait sur
l’intégration des enseignants de la maternelle dans le dispositif
d’accompagnement des Aspirants au métier d’enseignement (Ame). En réponse, le
gouvernement a prévu une enveloppe de 13,62 milliards F Cfa pour couvrir les
prestations des enseignants du primaire et du préscolaire au titre de l’année
scolaire 2024-2025, d’après le rapport intitulé Note d’information sur la prise
en compte des aspirations, préoccupations et requêtes prioritaires de la
société civile au titre du projet de loi de finances, gestion 2025. Cette
mesure reflète la stratégie du gouvernement visant à renforcer la prise en
charge des enseignants à tous les niveaux éducatifs, indique la direction
générale du Budget (Dgb).
La
nécessité d’opérationnaliser le mode communautaire du préscolaire a été mise en
avant par les organisations de la Société civile (Osc). Cette recommandation
sera prise en compte dans le Plan de travail annuel (Pta) 2025 du ministère des
Enseignements maternel et primaire (Memp), avec un budget spécifique de 35
millions F Cfa. Ce financement permettra de soutenir les Centres préscolaires
communautaires (Cpc), avec l’appui stratégique de l’Unicef dans plusieurs
communes.
Pour
pallier le déficit critique d’enseignants qualifiés, les Osc ont plaidé pour la
réouverture des Ecoles normales d’instituteurs (Eni), notamment pour le
préscolaire. Cette doléance est intégrée dans le projet de budget 2025, avec
des fonds alloués pour garantir une réouverture complète dès septembre 2024. Ce
dispositif vise à améliorer l’encadrement pédagogique dans les écoles
maternelles et primaires et à élever les standards de qualité dans
l’enseignement de base.
Le renforcement des capacités du personnel éducatif est une autre priorité. Les inspecteurs et conseillers pédagogiques, formés à l’Ecole de formation des personnels d’encadrement de l’éducation nationale (Efpeen), seront déployés dès 2025 dans les écoles primaires et préscolaires. Chaque année, 25 élèves inspecteurs et 50 conseillers pédagogiques sont formés dans cette école pour répondre aux besoins croissants d’encadrement.
Focus
sur les infrastructures
Le développement des infrastructures éducatives demeure central dans le budget 2025. Une enveloppe de 3,39 milliards F Cfa est prévue pour équiper les écoles maternelles en matériels ludo-éducatifs, tandis que 4,67 milliards F Cfa, répartis entre le Fonds d’appui au développement des communes (Fadec) et l’Agence pour la construction des infrastructures du secteur de l’éducation (Acise), financeront la construction de nouvelles écoles. Ces investissements visent à offrir des environnements d’apprentissage adaptés et stimulants.
Selon
la Dgb, les fonds transférés annuellement à l’Acise, notamment 889,2 millions F
Cfa, ainsi que 3,784 milliards F Cfa issus du Fadec, sont destinés à la
construction et à la modernisation des infrastructures scolaires pour le
primaire et le préscolaire.
Au
ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle
(Mestfp), les efforts se poursuivent également pour améliorer les conditions de
travail des encadreurs. Outre une formation d’élèves inspecteurs et conseillers
pédagogiques pour la promotion 2024-2026, un budget de 288 millions F Cfa au
moins est alloué à l’acquisition de véhicules.
La
société civile a également demandé une meilleure dotation en moyens roulants et
équipements informatiques pour les régions pédagogiques. Pour y répondre, le
budget 2025 alloue 1,1 milliard F Cfa à l’acquisition de véhicules et motos,
avec un appui continu des partenaires techniques et financiers pour doter les
bureaux régionaux de matériel informatique.
Ces initiatives inscrites dans le projet de loi de finances 2025 témoignent de la volonté du gouvernement de répondre aux besoins éducatifs exprimés par la société civile. Visant à renforcer les bases du système éducatif, ces mesures sont à intensifier pour l’accès à une éducation de qualité, indispensable à l’épanouissement des jeunes générations et au développement durable du pays.