La Nation Bénin...
Le projet de loi de finances 2024
est transmis aux députés à l’Assemblée nationale pour étude et adoption. Il
porte sur un montant total de 3 199,274 milliards F Cfa.
« L’Assemblée nationale vote
le projet de loi de finances dans les conditions déterminées par la loi.
L’Assemblée nationale est saisie du projet de loi au plus tard une semaine
avant l’ouverture de la session d’octobre », dispose l'article 109 de la
loi n°2019-40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi n°90-32 du 11
décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. C'est dans le
strict respect de cet article que le gouvernement a transmis au Parlement le
projet de loi de finances exercice 2024 qui s’équilibre en ressources et en
charges à 3199,274 milliards de F Cfa. Par rapport au budget de l’Etat de
l’exercice précédent qui s’élevait à 3033,337 milliards de F Cfa, il se note un
accroissement de 5,5 %. Dans le document introduit par le gouvernement auprès
de la Représentation nationale, il est prévu un taux de croissance du Pib de
6,5 % en 2024 contre 6,1 % attendu à fin décembre 2023, un déficit budgétaire
qui s'établirait à 3,7 % du Pib contre 4,3 % projeté pour la fin de l’année
2023 et un taux d'inflation maîtrisé.
Au nombre des aspects phares de ce
projet de budget, figure l’inclination du gouvernement à amplifier son option
de répondre de façon plus structurelle et plus visible à la demande sociale
avec un niveau d'allocation de ressources aux actions à sensibilité sociale qui
atteindrait 41,9 % du budget général.
L’autre facteur important, c’est
la hausse des ressources du budget de l'Etat pour la gestion 2024 avec un taux
de progression de 12,8 % qui correspond à 236 milliards de F Cfa. Ces
ressources étant chiffrées à 2 076 milliards de F Cfa contre 1 840 milliards de
F Cfa prévus dans le scénario initial de la loi de finances 2023. De toute
évidence, cette performance est la preuve de la bonne trajectoire des produits
de recettes budgétaires malgré un contexte économique mondial peu favorable et
le signe de la résilience de l’économie qui se fait de plus en plus robuste
comme le confirment les notations successives des institutions internationales.
En réalité, c’est le témoignage de la pertinence des différentes réformes
engagées au plan économique depuis 2016 et surtout le fruit des réformes
fiscales et non fiscales centrées sur l’élargissement de l’assiette fiscale et
la dynamique de consommation puis des investissements massifs dans les secteurs
clés de l’économie en cours de réalisation depuis l’avènement du régime de la
Rupture.
Les prévisions budgétaires
montrent bien que le gouver-nement n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et a
le souci de consolider les acquis. Pour cela, ce projet de loi de finances pour
l’année 2024 prend l’option d’accélérer la transformation structurelle de
l’économie et d’opérer concomitamment une meilleure répartition des fruits de
la croissance pour plus d’équité et de justice sociale.
Les chiffres contenus dans le
document viennent confirmer la capacité de mobilisation de ressources et la
crédibilité de la signature du Bénin.