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Protestation dans le secteur judiciaire : L’Unamab annonce une assemblée générale pour vendredi prochain

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 14 juin 2016 à 08h02

L’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) projette pour le vendredi prochain une assemblée générale pour, a annoncé son secrétaire général, protester contre la « violation d’une décision de justice par le gouvernement ».

« Dans un État de droit, nul n'est au dessus de la loi. Force doit rester à la loi ». C’est pour donner force à ce principe que l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) projette une assemblée générale dans les prochains jours. A travers un post de son secrétaire général, Michel Adjaka, largement repris sur les réseaux sociaux dans la soirée du lundi 13 juin dernier, on retient que « le bureau exécutif de l’Unamab a décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire le vendredi 17 juin au Tribunal de Cotonou ». Les raisons de cette option, telles qu’expliquées dans le post de Michel Adjaka, c’est qu’il y aurait eu entorse à une décision de justice.

« Saisi d’une requête en date du 31 mars, le président par intérim du Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, suivant ordonnance n°43/2016 du 1er avril 2016, a ordonné au Comité de normalisation (Conor) de la Fédération béninoise de football de suspendre sans délai la tenue du congrès électif du bureau exécutif de la Fédération béninoise de football prévu pour se tenir les 03 et 04 avril 2016. Préoccupé par la violation de cette ordonnance et après avoir publiquement menacé de passer outre, le président du Conor a saisi la Fifa ». Le même post précise que « suivant correspondance en date à Zurich du 27 avril 2016, le secrétaire général par intérim de la Fifa, après avis de la Confédération africaine de football (Caf), a autorisé le Conor à organiser, le 4 mai dernier, le congrès électif litigieux, nonobstant la décision de suspension du Tribunal de Porto-Novo, motif pris de ce que l’ordonnance ayant suspendu ledit congrès viole les dispositions des articles 14 et 19 des statuts de la Fifa, qui demandent aux associations membres de gérer leurs affaires de façon indépendante sans ingérence d’aucun tiers ».
Finalement, poursuit Michel Adjaka dans son post, « la raison a dominé la passion, et le congrès a été reporté ». Il indique par ailleurs que « suivant ordonnance de référé n°003/CR1/16 du 1er juin 2016, le juge a rétracté sa décision » et que entre temps, « vingt clubs ont à nouveau saisi le tribunal pour s'entendre ordonner la suspension du congrès prévu pour le vendredi 9 juin dernier ». Une requête à laquelle « Le juge a fait droit à leur demande suivant ordonnance n°76/PI-PN/2016 ». Mais ce qui fâche l’Unamab, c’est qu’en dépit « de l'ordonnance du juge signifiée au Conor ainsi qu'aux ministres en charge de l’Intérieur, de la Défense et des Sports, Me Paraïso (président du Conor Ndlr), avec l'assistance de la force publique, a bravé l'interdiction du juge et a tenu le congrès électif… ». Cette situation, Michel Adjaka la qualifie d’« indigne d'un État de droit ». Et c’est ce qui fonde l’assemblée générale du vendredi prochain dont l’issue est très attendue. ?