La Nation Bénin...
Quatre ministres étaient attendus, ce jeudi 2 novembre, à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen des questions d’actualité et orales avec débat au Gouvernement. Mais aucun d’eux n’a répondu à l’appel des députés.
Une question d’actualité relative aux réformes dans les universités publiques notamment l’Université d’Abomey-Calavi et quatre questions orales avec débat posées au Gouvernement devraient être examinées, ce jeudi 2 novembre, par les députés à l’Assemblée nationale. Ces dernières concernent la réinstallation des sinistrés du marché Dantokpa victimes de l’incendie du 31 octobre 2015, la fourniture et l’installation d’équipements solaires pour la réalisation des microcentrales au Bénin, la lutte contre le Vih/Sida et la nouvelle carte universitaire. Quatre ministres du Gouvernement en l’occurrence Marie-Odile Attanasso chargée de l’Enseignement supérieur, Barnabé Dassigli en charge de la Décentralisation, Jean-Claude Houssou de l’Energie et Alassane Séïdou de la Santé devraient défiler devant la Représentation nationale pour s’expliquer. Mais aucun d’eux n’a répondu à l’invitation du Parlement. Et pourtant, toutes les diligences administratives ont été faites pour les informer de la programmation de ces différents dossiers, confie le secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale interpelé par le président du Parlement qui a voulu savoir si le Gouvernement a été saisi. Thomas Dassi a informé de ce que toutes les correspondances sont parties en direction de l’Exécutif depuis mardi dernier. Ce n’est donc pas alors de la faute de l’administration parlementaire si les ministres ne sont pas arrivés. Face à la situation, le président de l’Assemblée nationale a suggéré le report de ces dossiers relevant du contrôle de l’action gouvernementale au jeudi 9 novembre prochain. Le Parlement devra à nouveau saisir le Gouvernement le plus tôt possible pour permettre à ces ministres d’aménager leur agenda. Mais cette suggestion n’a pas été du goût du député André Okounlola qui trouve que rien ne presse. L’examen des questions d’actualité et orales avec débat peut attendre. Selon lui, la session ordinaire actuelle sera consacrée prioritairement à l’étude et à l’examen du projet de budget général de l’Etat pour la gestion 2018. Les autres dossiers non urgents peuvent être mis en veilleuse pour être examinés après le vote du projet de loi de finances de l’Etat. Cette suggestion du député Okounlola a été jugée pertinente par la plupart des députés. Tout en approuvant la proposition, les députés Léon Dègny et Guy Mitokpè souhaitent que soient examinées tout au moins les questions d’actualité qui peuvent être dépassées. Une question n’est d’actualité que si elle est actuelle. Le président de l’Assemblée nationale a invité les auteurs de ces questions d’actualité à les transformer en questions orales avec débat pour permettre leur examen à la fin des travaux budgétaires. C’est donc sur cette décision que les députés se sont séparés hier, renvoyant les dossiers de contrôle de l’action gouvernementale après le vote du projet de budget général de l’Etat gestion 2018.