La Nation Bénin...
Le
retrait de l’ananas pain de sucre du Bénin des supermarchés en France et
quelques autres sujets d’actualité ont été abordés par le porte-parole du
gouvernement pour édifier les populations de Lokossa et ses environs. Wilfried
Léandre Houngbédji était, samedi 6 juillet dernier, l’invité de radio Mono Fm,
la voix de Lokossa.
On
en sait désormais un peu plus sur le rejet en France des ananas pain de sucre
du Bénin. L'ananas concerné par cette mesure des autorités françaises est l’un
des produits étendards de l’identité du Bénin dans les grandes surfaces en
Europe et ailleurs dans le monde. La mesure française intervenue, en juin dernier,
ne touche, à l’arrivée, qu’une infime partie des livraisons de l’ananas du
Bénin effectuées dans la période. « Un des exportateurs a eu un rappel de deux
de ses livraisons sur plusieurs tonnes de produits exportés », confirme
Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement du Bénin. Ce rappel à
l’ordre aurait pu être évité s’il n’y avait pas eu de dysfonctionnements dans
la chaîne de contrôle locale. Le certificat, soutient le porte-parole, n’aurait
pas dû être délivré pour les produits concernés. En cause, le laboratoire qui
est le deuxième niveau de contrôle permettant de détecter et de déclasser les
produits ne répondant pas aux normes. Au niveau du laboratoire, à l’Agence
béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (Abssa), créée par décret
numéro 2011-113 du 08 mai 2012, une enquête judiciaire est enclenchée pour
comprendre, situer les responsabilités et sanctionner.
Du
reste, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à clarifier que le marché européen
demeure ouvert à l’ananas béninois. La mesure de rappel intervenue n’est
nullement synonyme d’une interdiction de l’exportation de l'ananas pain de
sucre. «Au contraire, il est désiré en Europe, en Amérique et en Asie,
particulièrement en Chine», gage-t-il, insistant que le Bénin a « la meilleure
variété de pain de sucre au monde ». A l’en croire, la mesure de rappel qui est
ressentie au Bénin comme un coup dur doit être circonscrite dans ses limites.
Plus de peur que de mal, est-on tenté d’avancer.
Et
pour éviter que ces situations malencontreuses ne se produisent à nouveau à
l’avenir, le porte-parole a rassuré que le domaine de 1000 hectares retenu, il
y a deux mois par le gouvernement, permettra sous peu d’y faire l’expérience
d’une standardisation de la production en matière de texture, de taille, de
saveur et autres. Ceci en lien avec la logique du travail qui a permis
d’intégrer les marchés rigoureux en matière de respect des standards.