La Nation Bénin...
Afin
d’apprécier et d’assurer la qualité des services publics et la systématisation
du dialogue autour de celle-ci dans trois secteurs cibles à savoir, l’eau,
l’éducation et l’état civil, les acteurs impliqués ont élaboré des référentiels
de normes. Ceux-ci sont disséminés à la faveur d’une conférence publique de
deux jours, ouverte ce jeudi 18 avril, à Cotonou.
Au
cours des évaluations et interpellations citoyennes avec les porteurs de
responsabilité que sont les autorités nationales et locales, dans le cadre de
la phase II du programme redevabilité, il a été mis en exergue la nécessité de
disposer des référentiels de normes pour apprécier la qualité des services
publics fournis aux populations. L’absence des référentiels ne permet pas de
mesurer les efforts des autorités à leur juste valeur ainsi que le gap à
combler pour satisfaire les attentes des usagers/citoyens.
Mais
désormais, les référentiels d’évaluation de la qualité des services essentiels
sont disponibles dans les secteurs de l’eau, de l’éducation et l’état civil.
Ils font l’objet d’une conférence publique de deux jours, qui prend fin
aujourd’hui. La rencontre « vise à faire des référentiels obtenus, des outils
de mobilisation et d’engagement des différents acteurs, tant pour l’application
effective des normes de qualité existantes que pour l’amélioration de leur
contenu ou l’élaboration de nouvelles normes de qualité dans les secteurs qui
n’en disposent pas », a fait savoir Abdoulaye Gounou, directeur général de
l’Évaluation et de l'Observatoire du changement social.
Les
référentiels d’évaluation de la qualité des services essentiels ont été
élaborés dans une approche collaborative par les structures étatiques et la
société civile. Elisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de Coopération
internationale de la Suisse au Bénin, s’en réjouit. Son souhait est de voir par
la suite ces référentiels diffusés et appropriés par l’ensemble des acteurs.
Au
titre du quinquennat actuel, le gouvernement béninois a prévu à travers son
programme d’action, d’investir 16 milliards F Cfa pour accélérer la
modernisation de l’administration publique. Abdoulaye Bio Tchané, ministre
d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action
gouvernementale, assure que cette conférence publique vient à juste titre et
participe du fait de ses objectifs, à la réalisation de la mission du
gouvernement de doter le Bénin d’une administration moderne et efficace. Il assure
aussi de l’intérêt que porte le gouvernement pour le programme de redevabilité
qui promeut la bonne gouvernance en droite ligne avec l’axe opérationnel du
gouvernement visant à renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne
gouvernance.
« Une nouvelle dynamique de développement et
de reconstruction du tissu social est donc en place depuis 2016, redonnant
confiance aux citoyens et aux partenaires », apprécie le ministre d’Etat.
La
conférence publique est faite de deux panels sur la problématique de l’offre de
service public, la redevabilité et la qualité de service public et de travaux
de groupes. Au terme des échanges, ce jour, des recommandations seront
formulées à l’endroit des parties prenantes toujours pour l’amélioration des
services publics et la vérification citoyenne.