La Nation Bénin...
Dans un contexte où sont menés des débats sur le sort des institutions de la République, la Haute cour de Justice à travers sa présidente, exprime son souhait de voir la Commission des réformes politiques et institutionnelles mise en place par le gouvernement, prendre en compte certaines de ses propositions concrètes. Elle entend les faire en urgence pour une mise en œuvre efficace des textes la régissant.
Taxée d’épouvantail de la République, la Haute cour de Justice à l’instar de certaines institutions fait l’objet de débats quant à sa suppression ou non. Ces interrogations se sont amplifiées avec le démarrage des travaux de la Commission des réformes politiques et institutionnelles créée et installée par le gouvernement. Saisissant l’occasion de la clôture officielle du séminaire d’appropriation des textes régissant son institution, tenu à Natitingou, Marceline Claire Gbèha Afouda, présidente de la Haute cour de Justice a souligné l’impérieuse nécessité pour l’institution de faire des propositions concrètes à reverser en urgence pour le compte des travaux de la Commission des réformes politiques et institutionnelles mise en place par le gouvernement. Pour elle, le séminaire vient à point nommé car s’inscrivant dans un contexte tout particulier de relecture de la Constitution béninoise et des textes régissant les institutions constitutionnelles. Il importe, à son avis, d’amender les textes en les dépouillant des scories qui plombent leur mise en œuvre efficace et efficiente. En vue de dissuader certains de toute velléité de suppression de la Haute cour de Justice. Une éventuelle suppression de cette institution s’analyserait, à son avis, comme une stratégie pour garantir à jamais l’impunité des gouvernants. Estimant que ce n’est pas la Haute cour de Justice en tant qu’institution constitutionnelle qui constitue l’obstacle à la sanction, mais plutôt le manque de volonté politique des autres institutions à qui incombe la prise en compte des nombreuses propositions d’amendements qui leur ont été soumises. « La volonté de maintenir et de sauvegarder l’impunité des gouvernants n’est donc pas le fait de la Haute cour de Justice qui jusqu’ici ne demande qu’à être saisie », a-t-elle noté.?