Réhabilitation du Lac Ahémé: Des ouvrages réceptionnés, cap sur l’extension des travaux

Le lac Ahémé retrouve un nouveau souffle. Avec l’inauguration des ouvrages de la phase pilote et le lancement de l’extension des travaux, le gouvernement concrétise sa volonté de faire renaître cet écosystème longtemps délaissé. La réhabilitation du lac Ahémé et de ses chenaux a déjà permis de transformer durablement plusieurs localités riveraines. Financé sur fonds propres de l’État à hauteur de 23 milliards F Cfa pour cette phase pilote, le programme a permis le dragage de 235 hectares sur une profondeur moyenne de 6 mètres, la construction de deux passerelles à Mêko et Hâta, ainsi que de quatre débarcadères facilitant l’activité halieutique. Deux zones de réserves biologiques ont aussi été aménagées, balisées et sacralisées pour favoriser le repeuplement naturel des espèces. « Toute l’économie de cet écosystème, abandonné depuis plus de 60 ans, a été réveillée», a souligné le ministre José Tonato. « Ce projet, ce n’est pas seulement du dragage. C’est la reconstitution d’un écosystème, la protection de la biodiversité, mais aussi la relance d’une économie locale durable », a insisté le ministre rappelant que cela s’inscrit dans le cadre d’un aménagement global des eaux du Bénin. Au-delà du lac Ahémé, le ministre Tonato a évoqué les ambitions du gouvernement pour une réhabilitation plus vaste des écosystèmes aquatiques du pays, incluant déjà le lac Nokoué et les rivières de Porto-Novo. L’objectif à terme : rétablir la «route de l’eau », un corridor fluvial stratégique allant du Nigeria au Mono, en passant par les lacs et chenaux du sud Bénin.

Mais en attendant, au cœur de la commune de Grand-Popo, les eaux du lac Ahémé retrouvent peu à peu leur éclat d’antan. Après cette phase pilote achevée avec succès et dont les ouvrages sont réceptionnés, le gouvernement passe à la vitesse supérieure, sous l’égide de José Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable, à travers le lancement de la phase d’extension des travaux de dragage, allant de Docloboé à l’embouchure de la  Bouche du Roy pour un financement global, la phase pilote incluse, d’environ 35 milliards F Cfa. Il faut noter que les travaux de dragage effectués et en cours vont desservir toutes les populations riveraines du lac Ahémé et de ses chenaux, car les espèces halieutiques vont migrer pour être pêchées un peu partout dans les six communes concernées par le projet à savoir, Bopa, Comė, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et 

Ouidah. Le maire de Grand-

Popo, porte-parole des communes concernées, a salué « une transformation palpable du quotidien » et s’est engagé à une gestion responsable des infrastructures livrées. « Je n’ai qu’un seul vœu, que la population retrouve le sourire, la santé et que l’économie redémarre autour de cette richesse commune », a conclu le ministre José Tonato. La cérémonie a été marquée par la ferveur des populations riveraines et la participation active des chefs traditionnels et religieux■