Renforcement du dispositif de référence et de contre-référence: Un premier lot de 144 ambulances neuves acquis

Le Bénin met définitivement une croix sur le stress lié au manque de moyens de transport pour le transfert des urgences. Il vient de réceptionner cent quarante-quatre ambulances flambant veuves qui l’aideront à faire efficacement face au déplacement des cas graves. Les ambulances réceptionnées, ce lundi 17 juin, en présence du ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, de sa collègue des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé et du maire de Cotonou, Luc Atrokpo, constituent un premier lot  des cent quatre-vingt-huit ambulances commandées.

L’acquisition de ces matériels répond à un besoin réel de santé dans notre pays. « Pendant longtemps, nous avons déploré les insuffisances de notre système de référence et de contre-référence incapable de répondre aux besoins d’urgence aussi bien en termes de manque de matériels roulants aux normes pour le transport adéquat des malades, mais également en termes de coordination et de structuration dudit système au Bénin », relève Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé. 

Sa collègue des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé apprécie la portée de l’acte. « En plus du recrutement massif d’agents de santé, le gouvernement a entrepris de renforcer le système de référence et de contre-référence du pays en commandant cent quatre-vingt-huit ambulances de nouvelle génération pour le transport médicalisé des cas graves de patients ».

Entièrement financé sur le budget national pour un montant d’environ sept milliards et demi de Fcfa, l’achat de ces ambulances est l’un des projets majeurs du volet social du programme d’action du gouvernement. Un acte de portée historique !

« Dans l’histoire de notre pays, c’est la première fois qu’autant d’ambulances sont acquises en un seul temps et de surcroit entièrement sur le budget national », s’exclame-t-elle.

A la vue de ces ambulances exposées sur l’esplanade du Palais des congrès, Benjamin Hounkpatin n’a pu dissimuler sa fierté. « Qui pouvait croire en l’injection d’emblée de 188 ambulances dans notre système de santé en vue de disposer d’un système de référence et de contre-référence performant, coordonné, résilient, accessible et moderne à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ? », s’interroge-t-il.

Aucune localité ne sera lésée dans le dispatching des véhicules. « Avec cette dotation, toutes nos communes disposeront d’au moins deux ambulances afin de garantir un transfert rapide, en moins d’une heure, des cas graves où qu’ils se trouvent vers un hôpital de référence », assure Benjamin Hounkpatin. 

 Eviter le péril à tout prix

 Désormais, aussi bien le corps médical que les malades en besoin de transfert dans les hôpitaux de référence pourront témoigner. « C’est une première qui garantira à toute personne en situation de détresse sanitaire un transfert rapide, efficace et sécurisé vers une structure sanitaire capable de lui offrir les soins adéquats qu’exige son état de santé », apprécie-t-il.

Le gouvernement n’entend pas dormir sur ses lauriers. Il aura un œil regardant sur la gestion de ces ambulances. Il est prévu la mise en place des tours opérateurs qui faciliteront entre autres, la centralisation et la gestion des demandes et alertes de transfert de malades, la gestion des mouvements des ambulances des hôpitaux départementaux et nationaux et la gestion des flux et mouvements des ambulances entre les départements.

La ministre des Affaires sociales exhorte les responsables à divers niveaux à veiller sur ce patrimoine commun qui vise à réduire la mortalité maternelle et infantile dans notre pays.

Luc Atrokpo, maire de Cotonou, répondant au nom des communes bénéficiaires, en connait bien plus la portée. « Cette action restera gravée à jamais dans les annales de l’histoire de la santé de notre pays. Je me réjouis particulièrement de l’apport non négligeable de ces matériels roulants pour mes collègues maires qui, par ma voix, témoignent leur reconnaissance au gouvernement. Nous prenons l’engagement d’accompagner le ministère de la Santé pour le suivi et l’entretien de ces véhicules comme la prunelle de nos yeux », promet-il■