La Nation Bénin...
Au regard des commentaires qui jettent le discrédit sur les résultats des concours de recrutement direct au profit du ministère de l’Economie, le collectif des quatre syndicats du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle a tenu, hier mercredi 21 octobre, un point de presse. A l’occasion, le collectif a soutenu et réaffirmé la transparence du processus de recrutement.
Les concours de recrutements au profit des régies du ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation ne doivent pas être annulés. C’est ce qu’a tenu à faire savoir le collectif des quatre syndicats du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle conduit par Hugues Akpo au cours d’un point de presse.
Cette position du Syndicat autonome des travailleurs du ministère du Travail et de la Fonction publique(SYNATRA/MTFP), du Syndicat national des corps des personnels de l’Administration du Travail(SYNACAT), du Syndicat de l’ex-ministère du Travail et de la Fonction publique (SYNTRA/EX-MTFP) et du Syndicat des travailleurs de l’ex-ministère de la Réforme administrative et institutionnelle(SYNTRA/EX-MRAI) est, selon Hugues Akpo, porte-parole du collectif, due à «la transparence» qui a caractérisé toutes les étapes du processus.
Faisant l’historique des concours, Hugues Akpo fera savoir que le ministère de la Fonction publique a reçu délégation de pouvoir du chef de l’Etat pour organiser les concours de recrutement des agents permanents de l’Etat. Mais, a-t-il souligné, par souci de transparence et surtout pour éviter toute discorde, Aboubakar Yaya, actuel ministre de la Fonction publique, a décidé d’associer les partenaires sociaux. Dès lors, a-t-il poursuivi, les syndicats du ministère de la Fonction publique et ceux du ministère de l’Economie ont pris part aux six étapes du processus. Il s’agit du conditionnement des épreuves avec mise sous scellé dans des cantines dont les clés sont gardées par les syndicats des finances, la composition proprement dite avec la mise sous scellé des cantines comportant les copies des candidats déposées dans les commissariats et dont les clés sont gardées par les amis des finances, les travaux d’anonymat avec les copies séparées des en-têtes, la correction des copies, la saisie des relevés de notes et le collationnement des relevés et la délibération. Mais, a-t-il fait savoir, après cette étape, le ministre de la Fonction publique a le droit de faire appel à qui il juge apte à participer à la proclamation. «La proclamation des résultats relève de la responsabilité du ministre en charge du Travail et de la Fonction publique qui peut décider d’associer ou non qui il voudrait, vu le caractère sensible que revêt cette phase», a expliqué Hugues Akpo. Mieux, renchérira-t-il, pour éviter qu’on jette du discrédit sur les résultats, «nous avions exigé que la proclamation se fasse le plus rapidement possible». Ainsi, il a salué la diligence faite pour que la proclamation soit intervenue le 10 octobre, soit 24h après la délibération.
A l’en croire, les insuffisances et dysfonctionnements relevés jusqu’à l’étape de la délibération ne sont pas de nature à remettre en cause la transparence ni la crédibilité du concours. Montrant des actes rectificatifs, Hugues Akpo a indiqué qu’ils ont été pris pour corriger des cas de doublons et de noms de certains candidats dans des corps différents.
Enfin, Hugues Akpo et les autres responsables syndicaux du ministère du Travail ont invité les lauréats à se considérer comme des agents permanents de l’Etat et à aller prendre service au ministère de l’Economie et des Finances dans leurs services respectifs et sans crainte.