La Nation Bénin...
cybercriminels [/caption]Fin de trêve pour les criminels (cybercriminels, faux féticheurs et autres tueurs) qui sèment la terreur dans la République. La lutte sera implacable et sans pitié. Membres du gouvernement, préfets, procureur et policiers ont promis, ce mardi 27 mars au cours d’une rencontre avec les dignitaires des religions endogènes, de leur mener la vie dure.
Le gouvernement siffle la fin de la récréation et se propose dorénavant de traiter telle qu’elle le mérite, toute personne qui oserait passer outre les exigences républicaines et qui se hasarderait à commettre quelque forfait puni par la loi. Sont particulièrement visés, les faux féticheurs qui vendent la mort aux cybercriminels, les cybercriminels eux-mêmes et les autres tueurs qui sèment la peur et la confusion au sein des paisibles populations. Ils ont été identifiés comme des ennemis du développement, des acteurs au service de la destruction de l’image de marque du Bénin, des obstacles au Programme d’action du gouvernement (volet culturel et touristique). En somme, des anti-progressistes contre lesquels les autorités veulent sévir avec la dernière rigueur.
Mais c’est aux dignitaires des cultes endogènes et donc aux populations que le gouvernement a choisi de s’adresser au cours d’une séance d’échanges aux allures de dernière mise en garde, ce mardi 27 mars à Cotonou. La menace était largement perceptible dans le ton du ministre de la Justice, Joseph Djogbénou. Les actes crapuleux notés çà et là ces derniers jours, il les assimile à une privation de vie que le gouvernement ne saurait tolérer. « L’Etat a la responsabilité et le devoir de sanctionner et de réprimer avec rigueur si ces actes sont avérés » afin que « de tels actes ne se perpétuent dans un Etat de droit ».
Avant lui, le directeur général de la Police républicaine, tout aussi menaçant, a rassuré la population que la traque sera sans pitié. Pour Nazaire Hounonkpè, les perquisitions seront de mise pour déloger tous ces malfaiteurs et assurer la sécurité des populations. Dans cette traque contre la criminalité, la justice ne sera pas du reste et jouera sa partition à fond, assure pour sa part, Emmanuel Opita, procureur général près la Cour d’appel de Cotonou. Il avertit également les auteurs des messages sur les réseaux, qu’il s’agit d’une forme d’apologie du crime contre laquelle la Justice ne restera pas sans agir.
« En tant qu’autorité de police administrative, nous sommes les premiers concernés. Nous avons pour ambition de faire en sorte que la quiétude soit totale. Les complices et acteurs seront appréhendés. La collaboration entre autorités et têtes couronnées sera de mise pour dénicher les faux Houn-non (dignitaires de culte) et les indélicats », s’est engagé de son côté, le préfet Modeste Toboula du Littoral au nom de ses pairs présents. « Je voudrais dire que le commandement sera sans faille. Il sera question d’organiser la traque avec vous les dignitaires. Le Vodoun n’est pas mauvais. Il faut ennoblir nos cultures », suggère-t-il ensuite.
Des mesures sont prises contre les crimes
Ce qui intrigue le ministre délégué à la Défense, Fortunet Nouatin, c’est l’impact des crimes rituels commis sur la réputation du pays et par conséquent sur ses ambitions touristiques. « Ces pratiques vont à l’encontre du Vodoun », déplore-t-il. Il ne nie pas que « le Bénin est un pays de traditions Vodoun », mais nuance que le Vodoun n’est pas synonyme de mort. Bien au contraire, il protège la vie, appuie le ministre en charge de la Sécurité publique, Sacca Lafia. « Le gouvernement va enclencher une lutte sans faille pour décourager même la pensée d’avoir recours au crime rituel », annonce plein de certitude le ministre de l’Intérieur. Le fait que « des choses qu’on avait jamais vues dans notre pays » se produisent à une fréquence inquiétante préoccupe Sacca Lafia. « Nos fétiches n’avaient jamais demandé du sang humain. Ceux qui se livrent à ces actes sont des criminels. Nulle part, un fétiche ne demande du sang humain. Ces criminels abusent de la cupidité de certains citoyens pour commettre des crimes crapuleux », avance-t-il.
Mais face à cette situation, le gouvernement sort la cravache. La privation de vie pour quelque raison que ce soit n’aura pas droit de cité, certifie le ministre Joseph Djogbénou. « Le gouvernement mettra les moyens et s’engage à assurer la sécurité à chaque citoyen », promet-il. « Des mesures sont prises », reprend le ministre. « Pour le gouvernement, il n’y aura pas d’espace de non-droit », conclut-il.
photo de https://www.togotopinfos.com/2017/08/08/togo-nouvelle-methode-des-arnaqueurs-pour-depouiller-leurs-victimes-a-lome/