La Nation Bénin...
En vue de promouvoir la santé au travail par la déclaration des maladies professionnelles, l’Institut de formation sociale, économique et civique (INFOSEC) du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle (MTFPRAF) a organisé un séminaire national sous le thème «Dossier médical en santé et sécurité au travail et déclaration des maladies professionnelles : états des lieux au Bénin». C’était le vendredi 25 septembre dernier dans les locaux de l’institut à Cotonou.
Renforcer les connaissances des acteurs de la santé sur le dossier médical et promouvoir la création des services de santé pour le travailleur conformément aux normes. C’est l’objectif que vise le séminaire organisé le vendredi 25 septembre dernier par l’Institut de formation sociale, économique et civique (INFOSEC) sous tutelle du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle (MTFPRAF).
Pour Benjamin Fayomi, Doyen de la faculté des sciences de la Santé (FSS), en terme de déclaration et de reconnaissance des maladies professionnelles, le chiffre depuis les indépendances à ce jour au Bénin est autour d’une dizaine et peut être un peu plus. «Cela nous interroge en ce sens que même dans les autres pays en Afrique, les déclarations sont effectives et nous sommes parmi les derniers à ne pas déclarer les maladies professionnelles et cela doit interpeller tous les acteurs », a-t-il déclaré.
Ainsi, la sous déclaration ou la non déclaration constitue une perte économique pour le travailleur et l’employeur parce que le travailleur fait naturellement face à des dépenses de sa poche. L’employeur, qui cotise souvent à la Caisse de sécurité sociale peut et doit donc bénéficier des avantages pour le bonheur économique de son entreprise et surtout pour la santé de son travailleur.
Le directeur de l’Infosec Jacques Hounkpè, a expliqué que, le sujet évoqué est d’une importance capitale et inaugure d’un vaste programme de formation sur les services de santé, de sécurité au travail et les maladies professionnelles qui restent globalement méconnues de la plupart des salariés et employeurs.
Selon lui, il est urgent et prioritaire de prendre des mesures pour prévenir et maitriser les maladies professionnelles, de développer et de mettre en œuvre de nouvelles stratégies de lutte contre les dangers et les risques liés au travail.
«Il s’agit des dangers et risques liés à certaines substances, aux machines, aux outils, à la manutention et les nouveaux problèmes, tels que les risques biologiques, psycho-sociaux et les troubles musculo-squelettiques», a-t-il poursuivi.
Les mutations de l’emploi, l’évolution de l’organisation du travail, la taille de la structure, le cycle de vie des entreprises, la rapidité des changements technologiques figurent aussi parmi les facteurs clés susceptibles d’entrainer l’apparition de nouveaux types ou de nouvelles formes de dangers, d’exposition ou de risques qui compromettent la santé et la sécurité au travail, a ajouté Jacques Hounkpè.