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Situation socio-politique confuse au Burkina Faso: Des confédérations syndicales béninoises dénoncent les violations des droits humains

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Par   Bruno SEWADE, le 22 sept. 2015 à 21h44

La situation socio-politique que traverse le Burkina Faso préoccupe des confédérations béninoises. Au cours d’une conférence de presse qu’elles ont donnée, hier mardi 22 septembre à la Bourse du Travail, les responsables syndicaux de la CSA-Bénin, de la CGTB, de la COSI-Bénin, de la CSUB et de CSPIB marquent leur solidarité agissante et sans faille aux syndicalistes burkinabé et aux populations de ce pays avant de dénoncer les violations des droits humains à travers les tueries.

« Nous soutenons sans réserve le peuple burkinabé et attirons l’attention des sages de la Cour constitutionnelle du Bénin quant aux décisions qu’elle prend. Ce qui est arrivé au Burkina Faso peut inspirer des individus ici au Bénin ». Répondant ainsi aux questions des journalistes hier, sur les conséquences que le Bénin peut tirer de la situation socio-politique au Burkina Faso, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), Pascal Todjinou ne veut pas que le pays connaisse la situation que traverse celui des hommes intègres. Ces propos ont été tenus au cours de la conférence de presse animée sur la situation socio-politique du Burkina Faso par le collectif des confédérations syndicales qui regroupe la CSA-Bénin, la CGTB, la COSI-Bénin, la CSUB et la CSPIB.

Dans la déclaration liminaire lue hier par le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) Noël Chadaré, le collectif des confédérations syndicales a fait un retour sur les événements des 30 et 31 octobre 2014 qui ont fait chuter l’ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré avant de déplorer ce qui se passe dans le pays aujourd’hui. C’est après une longue concertation sur les événements dramatiques qui s'y déroulent, que les secrétaires généraux des Confédérations syndicales que sont la CGTB, la CSA-Bénin, la COSI-Bénin, la CSUB et la CSPIB ont décidé de marquer leur solidarité agissante et sans faille aux syndicalistes burkinabé et aux populations de ce pays. Ils dénoncent et condamnent par la même occasion les violations systématiques des droits humains à travers les tueries organisées par les putschistes, les violences gratuites exercées contre les hommes des média et les destructions massives de leurs matériels de travail.
Les responsables des confédérations syndicales béninoises sus- citées, soutiennent la résistance populaire qui s’organise et le mouvement de grève lancé par les Organisations syndicales burkinabé jusqu’au retour à la situation normale. Ils exigent la traduction du général Gilbert Diendéré et tous ses complices devant des tribunaux nationaux ou à défaut à la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre de leurs crimes qu’ils qualifient d’odieux.
Pascal Todjinou et ses collègues demandent à la CEDEAO qui s’est réunie hier à Abuja au Nigeria d’éviter de créer des situations qui peuvent être évoquées comme des précédents dangereux ou des jurisprudences à des ennemis et autres prédateurs des libertés démocratiques dans la sous-région ouest-africaine et de tenir grand compte des aspirations du peuple burkinabé.