La Nation Bénin...
Les différentes régies financières
ont conçu la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (Smrt) sur la
période 2024-2028. Le document a été exposé, vendredi 22 septembre dernier, aux
acteurs de la société civile à Cotonou.
Une projection de 2913 milliards,
et une pression fiscale de 15,2 % sur la période 2024-2028. Le Bénin entend
améliorer la mobilisation de ses ressources intérieures, aux fins d’une mise en
œuvre efficiente et efficace du Programme d’action du gouvernement (Pag).
« Depuis 2016, le gouvernement s’est engagé dans des réformes qui visent à
accroître la mobilisation des ressources. Ces ressources devront nous permettre
de financer convenablement, pour le bonheur de nos populations, la mise en
œuvre du Programme d’action du gouvernement », a indiqué le directeur de
cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, à l’occasion de la séance de
concertation avec les acteurs privés sur la stratégie de mobilisation des
recettes à moyen terme (Smrt) 2024-2028. Peter Rukeka Ruyunku, directeur
central des régies financières, fait savoir que le document soumis à
l’appréciation des acteurs du secteur privé et de la société civile est élaboré
par les régies financières à savoir la direction générale des Impôts, la
direction générale de la Douane, la direction générale du Trésor et de la
Comptabilité publique, et l’Agence nationale du Domaine et du Foncier.
« Financer les dépenses en
investissement des projets du Pag estimées à près de 12 000 milliards tout
en maîtrisant le déficit budgétaire suppose une amélioration continue de la
mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Ce programme a donc besoin
d’un volume d’investissement très important dont les effets ont pour vocation
d'accroître l’offre d’emploi, améliorer le bien-être des populations, créer la
richesse et faire rayonner le Bénin à l’international », a insisté le directeur
de cabinet du ministre des Finances.
A l’en croire, la stratégie de
mobilisation des recettes à moyen terme 2024-2028, répond donc à ce défi, et
vise principalement à coordonner les actions des différentes régies financières
pour améliorer l’efficacité de la mobilisation des recettes, et répondre aux
besoins de financement du développement durable. « L’approche participative et
inclusive qui a été adoptée dans le cadre de son élaboration exige de nous une
large consultation des contribuables, qui sont les acteurs et partenaires des
régies financières, et prendre en compte leurs profondes aspirations », a
expliqué le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, qui
va appeler à l’adhésion totale des acteurs pour une mise en œuvre réussie de
cette stratégie qui repose sur plusieurs axes dont la promotion du civisme
fiscal et la poursuite de la digitalisation au niveau de toutes les régies
financières. En réalité, la pression fiscale dans l’espace Uemoa est de 20 % et
le Bénin étant loin du compte, entend améliorer ses performances en la matière,
soit de 15,2 % à l’horizon 2028, à raison d’une croissance fiscale d’au moins
0,5 % chaque année.