Succession au palais de la Marina: Une ferme volonté de préserver la dynamique enclenchée

« Je serai actif, avec vous, pour le choix de celui qui présidera le Bénin…». Cette déclaration forte de Patrice Talon, président de la République, lundi dernier au palais de la Marina confirme tout son engagement à veiller à la continuation des actions de développement entreprises depuis une dizaine d’années, même après son départ du pouvoir. Face aux représentants d’organisations de jeunes, le chef de l’Etat a réitéré non seulement sa ferme volonté de respecter les clauses constitutionnelles, en termes de mandats présidentiels mais surtout de ne pas rester en marge de la bataille électorale pour le choix de son successeur. Pour ce faire, il soutient ne pas faire de ségrégation dans sa quête de l’oiseau rare. «Pour l’élection présidentielle de 2026, je peux soutenir et battre campagne pour un candidat du parti Les Démocrates si ce dernier, selon moi, a la capacité de faire mieux que moi. Upr, Br et Les Démocrates, pour moi, nous sommes les mêmes », a soutenu le chef de l’Etat sous des applaudissements nourris de son auditoire.

Mais ce n’est pas la première fois que le président de la République s’exprime sur le sujet. Et sa posture n’a pas changé. Il y a quelques mois, il faisait déjà savoir sa détermination à s’impliquer dans la bataille électorale sans être sur la ligne de départ.

Dans une déclaration publique empreinte de lucidité et de responsabilité, le chef de l’État a affirmé qu’il ne resterait pas passif face à la question de sa succession.

« La responsabilité me l’impose, de rester serein à égale distance et de participer au renforcement de ce que nous avons mis en place comme nouvelle dynamique politique », avait-il déclaré, tout en soulignant la difficulté à mettre de côté les sentiments personnels lorsque l’on occupe les plus hautes fonctions de l’État. Loin d’un désengagement ou d’une posture d’indifférence, Patrice Talon avait tenu à réaffirmer sa volonté de s’impliquer activement dans la suite du processus politique, estimant qu’il est de son devoir de veiller à la continuité de la vision initiée sous sa gouvernance. « Je ne serai pas inactif. Je serai actif parce que je suis un citoyen béninois. Je veux que mon pays progresse et avance. Je ne vais pas dire après moi, le chaos », disait-il.

Cette déclaration, sans équivoque, montre un chef d’État soucieux de l’avenir de la gouvernance et prêt à peser, dans le respect des institutions, dans la suite des événements.