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Suite au dernier remaniement: Pourquoi des ministres candidats aux législatives débarqués du gouvernement ?

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Par   Bruno SEWADE, le 21 juin 2015 à 19h51

Le chef de l’Etat Boni Yayi a enfin sorti le nouveau gouvernement dans la nuit du jeudi 18 juin dernier. Si dans ce gouvernement on note le départ de certains ministres, la majorité se trouvent être les ministres qui ont été candidats aux législatives du 26 avril dernier et qui n’ont pas pu obtenir leur passeport pour l’Assemblée nationale.

Isidore Gnonlonfoun, ministre en charge de la Décentralisation, Raphaël Edou en charge de l’Environnement, Christian Sossouhounto en charge de l’Urbanisme, Françoise Assogba, en charge du Commerce et de l’Industrie, puis Marie-Laurence Sranon Sossou en charge de la Micro finance ne sont plus membres du gouvernement après le dernier remaniement ministériel intervenu le jeudi 18 juin dernier. Contrairement à leurs collègues qui ont été candidats et élus pour siéger à l’Assemblée nationale, ces désormais anciens ministres sont sortis de l’équipe gouvernementale alors qu’ils ont été aussi candidats aux législatives du 26 avril dernier. Leur malheur certainement, c’est de ne pas avoir été élus.

Si pour les anciens ministres comme Isidore Gnonlonfoun et Raphaël Edou qui se battent déjà en tant que candidats pour les élections communales, municipales et locales du 28 juin prochain, l’argument serait de les libérer pour qu’ils mettent le paquet afin d’être élus pour siéger au Conseil municipal de Cotonou, pour les autres qui ne sont pas candidats auxdites élections, qu’est-ce qui justifierait leur éjection du gouvernement ?
La première raison qu’on pourrait avancer quant à l’éjection de tous ces ministres candidats aux législatives qui n’ont pas pu tirer leur épingle du jeu, est que ces derniers n’ont aucune base solide. Mais, ils diront que c’est leur positionnement peut-être qui leur a été fatal. Ce qui en réalité n’est pas le cas pour tout le monde si l’on prend l’exemple de Françoise Assogba qui a été tête de liste de l’Alliance UDD-Wôloguèdè dans la 5e circonscription électorale.
Isidore Gonlonfoun et Christian Sossouhounto par exemple (2e et 3e sur la liste FCBE) dans la 15e circonscription électorale pouvaient avec leur popularité et leur positionnement, se battre pour que leur formation politique ait au moins deux à trois députés élus. Ce qu’ils n’ont pas pu. Du coup, ils n’ont pas été élus. Marie-Laurence Sranon Sossou est pratiquement dans le même cas que ses deux précédents collègues Isidore Gnonlonfoun et Christian Sossouhounto. Troisième titulaire sur la liste FCBE dans la 10e circonscription électorale, cette dernière n’a pas pu se battre pour que sa formation politique ait les trois sièges comme c’est le cas dans la 9e circonscription électorale.
Pour le cas Raphaël Edou, quatrième sur la liste FCBE dans la 16e circonscription électorale, il devrait s’attendre au résultat obtenu. Si c’est difficilement que sa formation politique a pu obtenir un siège, il est normal que lui-même devrait s’attendre à son résultat. Mais aura-t-il la chance d’être élu conseiller municipal à Cotonou dans le 8e arrondissement comme ce fut le cas en 2008? Rien n’est gagné d’avance. Car, l’engouement suscité en 2008, n’est sans doute pas le même en 2015.