La Nation Bénin...

Suivi des chantiers routiers dans le Mono et le Couffo: Jacques Ayadji en tournée d’évaluation

Actualités
La tournée de Jacques Ayadji dans le Mono et le Couffo aura permis de poser un diagnostic lucide sur l’état des routes La tournée de Jacques Ayadji dans le Mono et le Couffo aura permis de poser un diagnostic lucide sur l’état des routes

Dégradations avancées, chantiers au ralenti, attentes des populations… Le ministre conseiller aux Infrastructures, Jacques Ayadji, était en tournée, ce jeudi 10 juillet dans les départements du Mono et du Couffo. Objectif : faire un état des lieux précis et rassurer les populations sur la suite des travaux engagés.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 10 juil. 2025 à 04h29 Durée 3 min.
#Jacques Ayadji

Des routes en piteux état, des travaux qui peinent à avancer et des engagements à tenir. C’est à cette réalité que s’est confronté Jacques Ayadji, ministre conseiller en charge des Infrastructures, lors de sa tournée dans les départements du Mono et du Couffo. Le périple l’a conduit notamment à Comè, Lokossa et Athiémé, sur des axes stratégiques pour la mobilité des personnes et des marchandises. A Comè, en compagnie du préfet du Mono, Dêdêgnon Bienvenu Milohin, Jacques Ayadji a tenu une séance de travail avec les autorités locales. L’état de dégradation avancée de certaines voies, dont celle reliant Comè à Lokossa, a été vivement déploré. Bien que cette route ait été réalisée depuis des années, elle n’a jamais été réceptionnée par l’administration routière, en raison de la qualité jugée non conforme des travaux effectués. « Suite aux cris de détresse des populations, je me suis fait le devoir de venir constater par moi-même la situation. L’environnement de l’axe n’est pas convenable », a expliqué le ministre conseiller. Il a annoncé des discussions prochaines avec l’entreprise exécutante afin de trouver une issue. « Un axe non réceptionné ne peut recevoir d’intervention directe de l’État. Mais nous allons régler ce problème », a-t-il assuré.

 

Des chantiers en cours, mais freinés

Dans la deuxième partie de sa tournée, Jacques Ayadji a visité le chantier de la route Adjaha-Athiémé, longue de 70 km. Cette infrastructure est en cours de réalisation par l’entreprise Sogea-Satom, sous la supervision du cabinet Egis. Si les travaux ont bien démarré, ils avancent lentement : «Le taux de consommation est de 27 %, pour un taux d’avancement physique d’environ 12 % », a précisé le ministre conseiller. L'une des principales causes de ce retard est l’absence du Certificat de conformité environnementale et sociale (Cces), un document obligatoire pour la poursuite de certaines phases du chantier. «Nous allons faire de notre mieux dès notre retour à Cotonou pour débloquer ce dossier. Heureusement, la direction qui délivre ce certificat dépend du ministère maître d’ouvrage du projet », a rassuré Jacques Ayadji.

Réagissant à certaines critiques sur le coût supposé élevé du chantier, le ministre conseiller a approté des clarifications. «Le montant total des travaux est de 74 milliards de francs Cfa pour un linéaire de 70 km. Contrairement à ce que certaines voix affirment, cela ne représente pas 6 milliards par kilomètre », a-t-il déclaré, dénonçant des «contre-vérités alimentées à des fins politiciennes». Il a également déploré le refus de ses détracteurs de débattre publiquement sur le sujet, malgré ses multiples appels au débat contradictoire. Le préfet du Mono, Dêdêgnon Bienvenu Milohin, a salué l’initiative du ministre conseiller et l’attention portée aux préoccupations des populations. Il a rappelé l’importance stratégique de la route Adjaha-Athiémé. «Cet axe dessert cinq des six communes du département. Sa réhabilitation est donc une excellente nouvelle pour notre développement local », a-t-il souligné. Le préfet a exprimé l’espoir que la pièce manquante, le Cces, soit rapidement délivrée afin de maintenir l’entreprise dans les délais contractuels. «Ce chantier est attendu par toute une population. Il donnera une vitalité nouvelle à notre territoire », a-t-il conclu.

La tournée de Jacques Ayadji dans le Mono et le Couffo aura permis de poser un diagnostic lucide sur l’état des routes, de rassurer les élus et les habitants et de réaffirmer l’engagement du gouvernement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficace des projets d’infrastructures.