La Nation Bénin...
Dégradations avancées, chantiers au ralenti, attentes des
populations… Le ministre conseiller aux Infrastructures, Jacques Ayadji, était
en tournée, ce jeudi 10 juillet dans les départements du Mono et du Couffo.
Objectif : faire un état des lieux précis et rassurer les populations sur la
suite des travaux engagés.
Des routes en piteux état, des travaux qui peinent à
avancer et des engagements à tenir. C’est à cette réalité que s’est confronté
Jacques Ayadji, ministre conseiller en charge des Infrastructures, lors de sa
tournée dans les départements du Mono et du Couffo. Le périple l’a conduit
notamment à Comè, Lokossa et Athiémé, sur des axes stratégiques pour la
mobilité des personnes et des marchandises. A Comè, en compagnie du préfet du
Mono, Dêdêgnon Bienvenu Milohin, Jacques Ayadji a tenu une séance de travail
avec les autorités locales. L’état de dégradation avancée de certaines voies,
dont celle reliant Comè à Lokossa, a été vivement déploré. Bien que cette route
ait été réalisée depuis des années, elle n’a jamais été réceptionnée par
l’administration routière, en raison de la qualité jugée non conforme des
travaux effectués. « Suite aux cris de détresse des populations, je me suis
fait le devoir de venir constater par moi-même la situation. L’environnement de
l’axe n’est pas convenable », a expliqué le ministre conseiller. Il a annoncé
des discussions prochaines avec l’entreprise exécutante afin de trouver une
issue. « Un axe non réceptionné ne peut recevoir d’intervention directe de
l’État. Mais nous allons régler ce problème », a-t-il assuré.
Des chantiers en cours, mais freinés
Dans la deuxième partie de sa tournée, Jacques Ayadji a visité le chantier de la route Adjaha-Athiémé, longue de 70 km. Cette infrastructure est en cours de réalisation par l’entreprise Sogea-Satom, sous la supervision du cabinet Egis. Si les travaux ont bien démarré, ils avancent lentement : «Le taux de consommation est de 27 %, pour un taux d’avancement physique d’environ 12 % », a précisé le ministre conseiller. L'une des principales causes de ce retard est l’absence du Certificat de conformité environnementale et sociale (Cces), un document obligatoire pour la poursuite de certaines phases du chantier. «Nous allons faire de notre mieux dès notre retour à Cotonou pour débloquer ce dossier. Heureusement, la direction qui délivre ce certificat dépend du ministère maître d’ouvrage du projet », a rassuré Jacques Ayadji.
Réagissant à certaines critiques sur le coût supposé
élevé du chantier, le ministre conseiller a approté des clarifications. «Le
montant total des travaux est de 74 milliards de francs Cfa pour un linéaire de
70 km. Contrairement à ce que certaines voix affirment, cela ne représente pas
6 milliards par kilomètre », a-t-il déclaré, dénonçant des «contre-vérités
alimentées à des fins politiciennes». Il a également déploré le refus de ses
détracteurs de débattre publiquement sur le sujet, malgré ses multiples appels
au débat contradictoire. Le préfet du Mono, Dêdêgnon Bienvenu Milohin, a salué
l’initiative du ministre conseiller et l’attention portée aux préoccupations
des populations. Il a rappelé l’importance stratégique de la route Adjaha-Athiémé.
«Cet axe dessert cinq des six communes du département. Sa réhabilitation est
donc une excellente nouvelle pour notre développement local », a-t-il souligné.
Le préfet a exprimé l’espoir que la pièce manquante, le Cces, soit rapidement
délivrée afin de maintenir l’entreprise dans les délais contractuels. «Ce
chantier est attendu par toute une population. Il donnera une vitalité nouvelle
à notre territoire », a-t-il conclu.
La tournée de Jacques Ayadji dans le Mono et le Couffo aura permis de poser un diagnostic lucide sur l’état des routes, de rassurer les élus et les habitants et de réaffirmer l’engagement du gouvernement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficace des projets d’infrastructures.