La Nation Bénin...
De
nouveaux locaux seront érigés pour abriter les services du Tribunal de
Malanville. La décision a été prise, mercredi 26 mars, en Conseil des
ministres. Les aménagements permettront de rapprocher davantage les
justiciables des services judiciaires.
La
contractualisation a été autorisée, mercredi 26 mars en Conseil des ministres,
pour la maîtrise d’œuvre complète du projet de construction du Tribunal de
première instance de Malanville. Les travaux qui seront exécutés permettront de
loger ce tribunal dans des locaux répondant aux exigences fonctionnelles d’une
juridiction moderne ; aussi bien en termes d’espace et de configuration, de
sécurité, de déferrement que de conservation des scellés et des archives.
Ceci
étant, le gouvernement reste dans la dynamique de modernisation de
l’administration judiciaire, de l’amélioration de son fonctionnement et de
facilitation de l’accès à la justice à toutes les populations sur toute l’étendue
du territoire national. Toutes choses qui renforcent la démocratie et l’Etat de
droit.
Avant
les locaux de Malanville, une décision identique avait été prise pour plusieurs
unités judiciaires se trouvant à Cotonou.
En
effet, le Tribunal de commerce, la Cour d’appel de commerce, la Cour spéciale
des Affaires foncières et l’Agence nationale d’équipement et du patrimoine
immobilier de la Justice occuperont dans les prochains mois un même bâtiment.
C’est un complexe immobilier qui sera construit, à cet effet.
Ce
projet immobilier vise à offrir un cadre de travail plus confortable au
personnel tout en améliorant l’efficacité des institutions judiciaires.
Il
intervient après un certain nombre d’initiatives au profit du secteur de la
Justice et donne la preuve de la volonté du gouvernement de moderniser ce
secteur et de lui offrir les conditions d’atteindre de meilleures performances.
Ce
renouveau s’est aussi caractérisé par une dynamique de spécialisation des
juridictions et de leurs personnels.
Afin de régler de manière définitive les difficultés que connait l’administration publique en matière de bâtiments, le gouvernement a créé, dans un premier temps, au cours du Conseil des ministres du 18 novembre 2020, l’Agence nationale d’équipement et du patrimoine immobilier de la Justice (Abepij). Sa mission est de concevoir, planifier et réaliser les travaux de construction, de gestion et d’équipement des Cours, tribunaux et services extérieurs du ministère.
L’accessibilité, un défi
Le
gouvernement s’attelle avec ardeur à rendre la justice accessible aux
populations. A cet effet, l’aide juridique est devenue réalité. L’Etat met à
disposition des spécialistes pour l’effectivité de l’accès de tous les citoyens
à la justice. Le Conseil des ministres du mercredi 23 octobre dernier a adopté
le décret concernant cette avancée.
En
effet, ils sont nombreux les citoyens qui n’ont aucune notion des procédures de
saisine de la justice. Ils sont également nombreux ceux-là qui, pour diverses
raisons, ne comprennent ni le fonctionnement de la justice ni même leurs
droits, voire leurs devoirs. En cela, l’accès à la justice n’était réellement
possible que pour ceux qui s’y connaissent ou ceux qui, de fait, sont
contraints d’avoir recours aux instances judiciaires.
Mais
ce constat peu reluisant ne devrait plus être qu’un vieux souvenir. Le Conseil
des ministres a institué l’aide juridique en faveur des populations.
En
fait, ce dispositif vise à offrir un soutien et des conseils juridiques aux
personnes qui, en raison de leurs moyens financiers ou d’autres situations, ne
peuvent pas se permettre de rémunérer un avocat. Cette aide permet de garantir
une égalité devant la loi et un accès équitable à la justice pour tous,
indépendamment de leur situation économique.
De
manière plus globale, l’aide juridique désigne un ensemble de services offerts
aux personnes qui ont besoin d’assistance dans leurs démarches judiciaires. Ces
services comprennent des conseils juridiques, la rédaction de documents, et la
représentation en justice. L'aide juridique peut être fournie gratuitement ou à
tarif réduit, en fonction des ressources du demandeur.
En général, l’aide juridique est accessible à des citoyens dont les revenus sont en dessous d’un certain seuil, qu’il s’agisse de familles en difficulté, de personnes au chômage, ou encore de victimes de violences ou de discrimination. Cette aide couvre une variété de domaines tels que le droit de la famille, le droit pénal, le droit du travail, ou encore le droit des étrangers. Selon le Conseil des ministres, l’un des principaux objectifs de l’aide juridique est de permettre à chaque individu de faire valoir ses droits, peu importe sa situation économique. Car en l’absence de cette assistance, de nombreuses personnes risqueraient de renoncer à défendre leurs droits, faute de moyens pour couvrir les frais d’un avocat ou les coûts d’une procédure judiciaire.