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Traitement de l’information en période de pré-campagne électorale:La HAAC invite les responsables d’organe de presse à l’équilibre et à l’équité

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Par   zounars, le 25 mars 2015 à 17h21

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC ) a organisé, hier mardi 24 mars à la Maison des médias Thomas Mégnassan à Cotonou une campagne de sensibilisation à l’intention des responsables d’organes de presse. Animées par le vice-président de l’institution Souleymane Ashanti et le conseiller Marie-Richard Magnidet, les discussions ont porté sur la décision 15-009 du 10 février 2015 qui règlemente la couverture médiatique de la période de pré-campagne électorale.

Equité et équilibre dans le traitement de l’information en cette période de pré-campagne électorale. C’est ce à quoi la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) exhorte les professionnels des médias en cette période de pré-campagne. Se basant sur l’article 48 du Code électoral qui stipule que les partis ou alliances de partis bénéficient d’un accès équitable aux médias de service public et privé, les conseillers à la HAAC attirent l’attention des responsables des médias sur la nécessité d’œuvrer à l’équilibre de l’information et au respect des règles d’éthique et de déontologie.

C’est dans le même sens que la HAAC a sorti la décision 15-009 du 10 février 2015 portant règlementation des activités des médias de service public et du secteur privé pendant la période du 10 février à la veille de l’ouverture de la campagne officielle pour les élections législatives et municipales, communales et locales de 2015.
Pour le conseiller Marie-Richard Magnidet, le respect de l’équilibre de l’information ne porte atteinte à aucune ligne éditoriale. C’est pourquoi, il a invité les journalistes à être au dessus de la mêlée et d’éviter d’être ceux qui vont mettre le feu à la poudre. Interprétant l’article 48 du Code électoral, le conseiller souligne que la compréhension qu’il faut en tirer, est que cela suppose équité et gratuité pour les organes de service public et équité et non gratuité pour les médias privés.

Le vice-président de la HAAC Souleymane Ashanti a, quant à lui, invité les professionnels des médias à faire preuve d’objectivité en s’appuyant uniquement sur les faits pour défendre leur opinion.
Les débats ont tourné autour de l’accès illimité du chef de l’Etat aux médias de service public, de la durée des reportages de ses activités et de la démarcation entre les activités qui entrent dans le cadre de ses fonctions et celles qui entrent dans le cadre d’une campagne pour la liste des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Pour certains, l’hyperactivité du chef de l’Etat constitue déjà en elle-même un facteur de déséquilibre de l’information. Il en est de même pour les ministres candidats à la députation. A ces préoccupations, les conseillers ont répondu que tout dépend du traitement fait par le journaliste des sorties du chef de l’Etat et des membres du gouvernement.
Pour le vice-président Souleymane Ashanti, ni le chef de l’Etat, ni les membres du gouvernement ne sont journalistes et donc ne sont pas censés connaître les règles d’éthique et de déontologie.
Apres les responsables d’organe de presse écrite, les conseillers ont poursuivi le même exercice avec les responsables de l’audiovisuel.