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Trois questions à Karamba Diaby: « La contribution du Bénin dans le cercle géopolitique ouest-africain nous parait cruciale»

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Karamba Diaby Karamba Diaby

Au terme de la visite des parlementaires allemands, Karamba Diaby du Spd, chef de la délégation, s’est prêté aux questions de La Nation sur les déterminants de leur séjour en terre béninoise. 

Par   Paul AMOUSSOU, le 25 sept. 2024 à 06h37 Durée 2 min.
#cercle géopolitique ouest-africain

La Nation : Quel est le but de votre séjour au Bénin ?

Karamba Diaby : Nous sommes venus nous informer sur les projets de coopération en cours mais aussi pour rencontrer les autorités officielles, c’est-à-dire le gouvernement, le parlement. Nous avons des sujets concernant la coopération que nous avons évoqué avec eux, notamment sur la santé principalement la vaccination des enfants, car des experts allemands travaillent avec des experts béninois sur les vaccins et autres projets.

Comme notre ambassadeur est très actif avec ses collaborateurs ici, nous nous sommes beaucoup intéressés à une large palette des questions de coopération entre l’Allemagne et le Bénin. Un point spécial qui est très important pour le Bénin, c’est la contribution du pays dans le cercle géopolitique ouest-africain.  Le Bénin est entouré du Burkina Faso et d’autres pays où la sécurité joue un très grand rôle. Ce sont des aspects qui nous intéressent.

Quel point faites-vous justement de la coopération ?

On a eu l’occasion aussi de rencontrer les pairs parlementaires béninois avec qui nous avons discuté des mêmes préoccupations. J’insiste sur l’importance des séances parlementaires. Nous avons notamment rencontré le président de la Commission des affaires étrangères avec qui nous avons discuté de la coopération entre les deux Etats. Nous sommes venus aussi pour poser des questions critiques. La question du code électoral a attiré notre attention et nous avons posé des questions sur ce code électoral particulièrement sur la question des 20 % de parrainage. Dans ces échanges, nous avons découvert les expériences des uns et des autres. Nous avons rencontré en ce qui concerne le code électoral, les partis de la mouvance, de l’opposition et le gouvernement. Nous avons aussi évoqué l’importance de l’agriculture. Nous avons rencontré le ministre des Affaires étrangères avec qui nous avons eu une discussion très édifiante. Nous avons visité aussi le Centre de déminage où nous avons été entretenus sur les techniques de déminage, ce qui nous a beaucoup impressionnés. Nous avons souhaité que beaucoup de pays africains profitent de cette compétence basée ici au Bénin, et qui est financée par beaucoup de pays dont l’Allemagne.

Quelles sont vos impressions suite à la visite du pôle industriel de la Gdiz?

C’est un projet d’envergure. Nous sommes très impressionnés par cette vision de créer un tel espace. Il y a beaucoup d’investissements qui s’y développent. C’est un bon exemple pour l’Afrique de l’Ouest pour ce qui est de l’emploi des jeunes. Il y a la main d’œuvre qui est disponible et des jeunes y travaillent. C’est vraiment impressionnant pour le développement du pays. Je pense que nous allons en parler à nos collègues afin d’attirer les investisseurs au Bénin.

Une question qui préoccupe à propos de l’Allemagne reste celle de l’immigration…

Nous faisons des coopérations avec beaucoup de pays. Si le gouvernement allemand présente un projet positif et que vous avez des cadres qui sont prêts à venir travailler chez nous, vous êtes la bienvenue. Je vous assure que l’Allemagne est un pays démocratique, ouvert au monde, et à toute personne qui désire y venir, qui possède des qualifications et qui remplit les conditions■